(21/09/1940 - 04/11/1946) Préfet de Meurthe-et-Moselle à compétence régionale. En janvier 1942 il est promu préfet de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Vosges, sous tutelle de la Feldkommandantur
André Parmentier
(11/1941 - 09/1942) André Auguste Parmentier, Préfet des Vosges. Arrêté et révoqué par la Résistance en 1944, il est relevé de sa condamnation pour faits de Résistance (1896-1991)
Jean Spach, directeur de cabinet
Albert-René Daudonnet
(09/1942 - 1944) Albert René Daudonnet, Préfet des Vosges. Accusé d'aider la résistance, il est arrêté par la Gestapo le 14/05/1944 et libéré le 01/05/1945.
Georges Parisot
(1944 - 1946) Georges Nicolas René Robert Parisot, Préfet des Vosges
Dans la seconde partie du XIXe siècle, de nombreuses localités tentent d’organiser et de développer le tourisme. Le 23 juillet 1875, Gérardmer est la première ville à se doter d’une structure qui y est entièrement dédiée.
Proche de la frontière depuis l'annexion de l'Alsace par les Allemands en 1871, Gérardmer devient une ville de garnison à partir de 1905 ; une caserne est construite (quartier Kléber) pour y loger le 152e régiment d'infanterie.
La communauté de Gérardmer ressemble beaucoup aux autres communautés vosgiennes qui se sont constituées soit dans la première moitié du 19ème siècle, comme celles de Neufchâteau, Lamarche, Charmes, Epinal, Remiremont ou Saint-Dié, soit sous le Second Empire, à l'instar de celles de Bruyères ou Rambervillers. Les juifs de Gérardmer, comme ceux des autres villes vosgiennes, sont marchands de bestiaux (ex. : la famille Netter), bouchers, négociants de fromages en gros (ex. : les familles Bloch-Simon), ou commerçants de vêtements, telle la famille Weill, qui possède un grand magasin en face de l'église. Ils jouent aussi un rôle actif dans le développement de l'industrie textile locale.
Au 19e siècle, les familles Salmon, Paris et Lévy sont des négociants en textiles qui font travailler des tisserands à domicile. L'une de ces familles, la famille Lévy, réussit à créer au début du 20ème siècle une usine, un tissage précisément. Les établissements Nathan Lévy deviennent l'une des principales entreprises de Gérardmer. Ils emploient 96 salariés en 1906, 159 en 1921 et 216 en 1936.
Dans les années 1930, la réunion du minyam, c'est-à-dire du quorum de dix hommes adultes nécessaire pour la prière publique est souvent difficile. Après 1937, la célébration régulière des offices s'interrompt. A cette date, les familles juives bien intégrées ne sont plus environ qu'une douzaine. Appartenant au monde des notables, elles participent à la vie politique locale. Le négociant Léon Weill est conseiller municipal de 1919 à 1935 ; dans les années 1930, le négociant de fromages en gros Fernand Bloch est vice-président du syndicat des commerçants et président de la section locale des droits de l'homme.
A la déclaration de guerre, en septembre 1939, les autorités françaises font évacuer l'ensemble de la population des communes d'Alsace-Moselle limitrophes de l'Allemagne, et donc l'ensemble de la population de Strasbourg. Certains de ces Alsaciens évacués s'établissent à Gérardmer. Parmi eux, se trouvent des juifs. Dans la synagogue, des offices sont à nouveau célébrés régulièrement.
En mai-juin 1940, les Allemands envahissent la France. Gérardmer est occupé le 22 juin. Avant l'invasion de la ville, beaucoup des juifs, qui y résidaient, ont eu la prudence de partir. A l'automne 1940, le gouvernement de Vichy prend des mesures antisémites.
A partir de 1942, les nazis mettent en place la Solution finale. La quarantaine de juifs qui vit encore à Gérardmer est arrêtée en plusieurs vagues au cours des années 1942, 1943 et 1944. Ils sont d'abord conduits au camp d'Ecrouves, près de Toul, puis au Camp de Drancy, dans la région parisienne, avant d'être assassinés à Auschwitz, en Pologne.
Parmi ces déportés, se trouvaient l'industriel André Lévy, sa femme, son fils, son neveu et sa nièce.
A la veille de la Libération, les 15, 16 et 17 novembre 1944, les Allemands, après avoir rassemblé toute la population dans un îlot au centre ville, incendient tous les bâtiments qui se trouvent en dehors de cet ensemble protégé, et donc la synagogue. Plus de 85 % des habitations sont détruites.
A la fin de la guerre, la situation très difficile que connaît Gérardmer est défavorable au retour des juifs gérômois qui ont passé la guerre loin des Vosges. Parmi les rares familles qui reviennent se trouvent les membres survivants de la famille Lévy, qui reconstruisent leur usine détruite et retrouvent leur place parmi les notables de la ville. Jean Lévy, qui a succédé à son frère André mort en déportation à la direction de l'entreprise familiale, est adjoint au maire de 1947 à 1965. Mais à la suite des difficultés liées à l'évolution de l'industrie textile, la famille Lévy décide en 1969 de vendre son entreprise à un grand groupe international, à la suite de quoi, elle est amenée à quitter la ville.
De l'histoire de la communauté juive de Gérardmer, il subsiste dans la ville diverses traces, notamment le carré juif du cimetière. Il subsiste aussi l'attachement des descendants des familles juives gérômoises à la ville où ont vécu leurs aïeuls.
Le 17 novembre 1944, des incendies se déclarent un peu partout et des dynamitages sont effectués. Le soir, tout Gérardmer brûle, la ville est recouverte d'un épais nuage noir. Ce qui ne brûle pas explose. Les réservoirs d'eau de la ville sont détruits, comme le transformateur électrique. Il n'y a donc plus d'électricité, ni d'eau courante à Gérardmer. La kommandantur quitte la ville dans la soirée, suivant ainsi le général Schiel et son état-major, partis dans la nuit du 15 au 16 novembre. Le matin du 18 du même mois, un groupe de choc sillonne Gérardmer, armes automatiques au poing. Et d'autres éléments mettent le feu dans les maisons qui n'ont pas encore été assez détruites.
L'après-midi, plus aucun soldat allemand n'est présent à Gérardmer. Les civils circulent librement et constatent les dégâts opérés par si peu d'hommes et en si peu de temps. Le 19 novembre 1944, Gérardmer n'est plus qu'un amas de ruines fumantes. Et vers 14 heures, ce sont les premiers soldats français qui arrivent et se rendent à l'hôtel de ville. 85% de la ville est détruit lors de la fuite allemande.
1 Familles réfugiées à Gérardmer[Compléter]
1939 / 1944 Famille Tambéri - Jean, né le 27/12/1930, Rosaria, née le 04/09/1936 et François, né le 15/06/1934, ont été pensionnaires à la Maison de l'enfance la Maison joyeuse de 1939 à 1944. (Témoignage de François Tambéri)
2 Familles arrêtées (Gérardmer)[Compléter]
1944Famille Caron - Achille, né à Mertzwiller (67) le 17/08/1879, fils de Marc Caron et Henriette Hertzog, son épouse Paulette née Wurmser, à Bollwiller (68) le 18/03/1881, fille de Abraham Wurmser et de Rosa Wurmser, et les soeurs d'Achille, Emma épouse Wolff, née le 15/02/1882 à Mertzwiller (67), qui habitait Linfolqheim avec son mari Gustave Wolff et leur fils Pierre Wolff, et Lucie épouse Weill sont réfugiés à la Maison Griselle à Gérardmer.
Arrêtés parce que juifs, Achille, 65 ans, Paulette, 63 ans, Emma, 62 ans, et Lucie sont internés le 16/03/1944 au Camp d'Écrouves et seront déportés sans retour de Drancy à Auschwitz le 13/04/1944 par le convoi n° 71.
29/08/1942Famille Lévy - Roger David, né à Colmar (68) le 18/01/1884, fils d’Alexandre Lévy et de Emma Spira, et son épouse Jeanne Camille, née Lévy à Colmar (68) le 01/02/1896, fille de Maurice Lévy et Clémence Reiss, sont réfugié en 1940 à Gérardmer avec leurs enfants Emma et Maurice.
Roger David, 58 ans, est arrêté parce que juif en 1942, interné le 29/08/1942 au Camp d'Écrouves et déporté sans retour à Auschwitz le 23/09/1942 par le convoi n° 36. Son épouse Jeanne Camille, 48 ans, est arrêtée à l'hôpital de Gérardmer. Internée le 16/03/1944 au Camp d'Écrouves, elle sera déportée sans retour à Auschwitz le 13/04/1944 par le convoi n° 71.
Déportation : 23/09/1942 convoi no 36 et 71 Source : Shoah Names Database
22/06/1940 -L'armistice met fin aux combats. L'Alsace est occupée par l'Allemagne nazie. L'administration civile de l'Alsace est confiée au Gauleiter de Bade-Alsace, Robert Wagner, avec pour mission de gagner en une décennie la population alsacienne à la cause du national-socialisme. 13/07/1940 -Le Gauleiter Robert Wagner décide d'expulser les Juifs restés en Alsace, et de confisquer tous leurs biens, intérêts et droits au profit de l'État. 14/07/1940 -Les Alsaciens non Juifs sont autorisés à rentrer chez eux. 16/03/1941 -Le gauleiter Bürckel, responsable, entre autre, de l'Alsace Lorraine, demande aux Mosellans se reconnaissant Français une déclaration d'option. 08/04/1941 -Départ vers la France des Mosellans se reconnaissant Français. 29/07/1941 -L'allemand devient la langue obligatoire en Alsace-Lorraine. 25/12/1944 -L'Alsace étant annexée et les déboires de l'armée allemande sont fréquents. Le 2 décembre 1944, toutes les unités des forces terrestres, de l'air et des Waffen-SS sont placées sous le haut commandement du Reichsführer-SS Heinrich Himmler et doivent coute que coute empêcher que les Forces de Libération traversent le Rhin. Ce sera le début de la "Poche de Colmar" Heinrich Himmler en personne vient galvaniser ses troupes et sera signalé à Wuenheim durant la Nuit de Noël 1944 où il passera la nuit au presbytère du villageWuenheim France 06/02/1945 -Les troupes de 1ère Armée Française sont arrêtées sur la rivière de la Doller depuis quelques semaines. Il a beaucoup neigé en ce début d'année 1945. Fin janvier l'état major décide de reprendre les combats pour éradiquer la "Poche de Colmar" Au Sud des combats ont lieu à l'Ochsenfeld et dans les rues de Cernay. Le 4 février au petit matin les Allemands quittent Wuenheim et font sauter le pont au bas du village. Vers 14 heures le 4ème RSM et le 1er RTM libèrent le village et poursuivent vers Soultz Guebwiller et quelques éléments arrivent même à entrer dans RouffachWuenheim France 07/05/1945 -Le général Jodl et l'amiral Freideburg signent la capitulation sans condition au quartier général d'Eisenhower à Reims, en présence de représentants britanniques, français, américains et soviétiques. La reddition entrera en vigueur le 8 mai à minuit.
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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog2 pages,
réalisation 2011 Auteur :
Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944. Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé2 pages,
réalisation 2011 Auteur :
Alain LAPLACE
- terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)
Gilbert est né le 23/09/1920 à Pagny-sur-Meuse. Il était infirmier à l'hôpital de Neufchateau. Il a été arrêté probablement, le 27 mai 1943, et déporté à Buchenwald, le 25 juin 1943. Il est mort à Dora, le 24 mars 1944.
J'aimerais connaître les conditions de son arrestation et par qui (police française ou allemande ?) que s'est-il passé avant sa déportation ? et enfin, obtenir une photo. Ci-joint, une liste de fiches allemandes le concernant.
Cordialement
A.Brunel [répondre]
*** Recherche grand-père paternel
Je recherche mon grand-père paternel Lambolez Joseph Adolphe, né le 31/01/1877 à Rupt/Moselle, au dernier recensement en 1936 travaillait comme tisserand chez Peltier-France à Ramonchamp. Aucun membre de ma famille à l'époque ne savait où il se trouvait ou exerçait !Il avait fait la guerre de 1914/1918 et avait retravaillé sur Saint Maurice/Moselle, puis Ramonchamp. Il était séparé de son épouse depuis 1924 ou 1926 et qui elle résidait sur Remiremont. Aucune trace administrative AD88, paroisses, cimetières,etc...J'ai écrit également maintes fois à la Mairie de Ramonchamp actuellement sans aucune réponse depuis plusieurs mois, afin de retrouver une trace....Je demande de l'aide pour situer sa date de décès et son lieu d'inhumation ! Je réside dans le sud-ouest ! Merci par avance
[répondre]
*** famille Bloch
Bonjour,
je suis enseignante à Paris et prépare avec mes élèves la pose commémorative d'une plaque dans mon établissement.
Je recherche des informations sur la famille Bloch (parents : Benoît et Lucie, née Metzger ; fils : Gilbert Emmanuel) qui habitait à Paris, rue d'Ulm et s'est réfugiée à Saint Dié (Vosges). Elle a été arrêtée en 1944. Ils ont été internés à Ecrouves. Benoît et Gilbert ont été déportés sans retour. Lucie a été libérée. Cette famille ne figure pas dans la liste recensée sur votre site pour Saint Dié pour les familles réfugiées et arrêtées). Je ne trouve pas de traces de Lucie après son internement à Ecrouves. Ils étaient domiciliés 1, rue Dauphine à Saint Dié.
C'est Gilbert Emmanuel dont le nom sera inscrit sur la plaque du groupe scolaire car il y a été inscrit.
Je vous remercie par avance de toute information dont vous pourriez me faire part.
Bien cordialement,
Karine Martin (enseignante Paris)
mail : kar.ma2006@orange.fr
[répondre]
Bonjour,
Le livre du mémorial de S.Klarsfeld indique à la page 90 que Benoît Bloch est né le 18/09/1882 à Wintzheim. Son fils Gilbert le 01/10/1927 à Paris 13ème.
Vous pourriez peut-être vous adresser à la mairie du lieu de naissance du père pour demander une fiche familiale d'état civil avec indication des mentions marginales. Devraient figurer les dates du mariage et le nom de l'épouse avec indication du lieu de naissance. Faire la même démarche pour l'épouse ce qui devrait vous renseigner sur sa date de décès. Pour ce qui concerne Paris, les demandes peuvent être faites en ligne.
Cordialement,[répondre]
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