L'AJPN n'a pas encore répertorié les ouvrages et vidéos. Contribuez à l'enrichissement en les ajoutant vous-même en cliquant sur “Ajouter un ouvrage”, ci-dessous.
Madeleine Hardouin est née rue du Cherche Midi à Paris.
Sa mère meurt lorsqu'elle a 10 ans.
Les trois enfants ont trouvé refuge avec leur père à Étampes, berceau de la famille, chez leur grand-mère paternelle.
Celle ci meurt un an après la maman.
Leur père perd sa situation un an après, à cause de la faillite du courtier en grains pour lequel il travaillait. Il est victime d'une attaque cérébrale qui le laissera diminué jusqu'à la fin de ses jours.
La famille se retrouve alors, toujours à Étampes chez la grand-mère maternelle. Madeleine passe son brevet supérieur et tient la maison. L'aîné des garçons trouve un emploi à Paris. Paul, le plus jeune des trois passe aussi son brevet et entre comme employé à la Société Générale où il apprendra la comptabilité.
A la mort de leur grand-mère maternelle, plus rien ne les retenant à Étampes, Paul, Madeleine et leur père partent s'installer à Paris, rue Bonaparte.
Paul se passionne pour un mouvement nouveau : le Sillon. Il y milite comme jeune garde. Madeleine se lie d'amitié avec Marc et Renée Sangnier. Elle sera la marraine de leur fils Jean. Madeleine tient bénévolement la coopérative et la bibliothèque des étudiants membres du Sillon. Elle brode tous les drapeaux du mouvement. Tout est encore visible boulevard Raspail, dans l'immeuble de la famille Sangnier.
Mais elle réalise que, sans fortune, elle est, avec son père, à la charge de ses frères. Elle décide de travailler et cherche un emploi social, dans l'esprit du "Sillon". Elle s'occupe des "cas" sociaux présentés à la Présidence de la République. Elle devient ainsi une des toutes premières assistantes sociales. Elle réalise alors la grande misère des familles ouvrières de l'époque. Elle met de l'ordre et du professionnalisme dans l'exercice de la charité.
Arrive 1914. Elle passe un diplôme de surintendante d'usine, l'une des toutes premières en France et part, embauchée par une de ses relations, comme surintendante dans une usine d'obus à Orléans. Ce sont des femmes qui fabriquent les obus et les accidents sont fréquents. Elle procède à un examen des postes de travail, met de l'ordre et impose des règles de sécurité. Les accidents diminuent. En même temps, elle crée une cantine pour les ouvrières et une crèche à l'usine pour les bébés. Le premier bébé sera d'ailleurs accueilli dans sa propre chambre.
En 1919, l'usine ferme et plusieurs patrons, ses anciens du "Sillon" dont elle est très fière, lui proposent des postes. Finalement, elle est embauchée à la caisse de Compensation et d'Allocations familiales de la Région Parisienne, rue Viala Paris 15e, comme directrice du service social. Elles sont cinq. Cette Caisse a été crée par des patrons "sociaux" soucieux de l'éducation de la masse ouvrière, et particulièrement des femmes, et conscients de la misère des familles ouvrières.
Elle créera là un service d'assistantes sociales, un enseignement ménager, dirigé par son amie Eulalie Desmoulin, des dispensaires, un laboratoire d'analyse, des camps de vacances pour les jeunes ouvrières.
Madeleine Hardouin et Eulalie Desmoulin partagent le même appartement situé au 1er étage de la rue Viala.
Madeleine Hardouin est décorée de la légion d'honneur le 13 juillet 1933.
En 1940, toujours soucieuse de la misère ouvrière, elle accepte d'entrer dans le conseil municipal de Paris, nommée par Pétain, malgré les avis de ses amis résistants. Au sein du conseil, elle prend en charge les problèmes de ravitaillement. Sa grande préoccupation : les familles ouvrières. Dans le même temps, elle refuse d'appliquer dans son service les lois antijuives de Vichy et garde les médecins juifs qui travaillent à la Caisse, particulièrement Pauline Weingarten et Jean Bernard qui deviendra le célèbre professeur Jean Bernard et rentrera très vite dans la Résistance. Elle s'est préoccupée dès juin 1940 du sort des enfants juifs et en fait évacuer plusieurs. Elle procure aussi des faux papiers à certains.
Frappée d'indignité nationale à la libération, elle refuse l'intervention de ses amis et leur dit qu'elle assume. Elle est très vite innocentée et retrouve ses droits civiques. Elle prend sa retraite une dizaine d'années plus tard. Sa devise, retrouvée dans ses papiers après sa mort : "Dieu Premier servi".
Chronologie[Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]
Avertissement Les informations affichées sur le site de ajpn.org sont fournies par les personnes qui contribuent à l'enrichissement de la base de données. Certaines, notamment les témoignages, ne peuvent être vérifiées par ajpn.org et ne peuvent donc pas être considérées d'une fiabilité totale. Nous citons les sources de ces informations chaque fois qu'elles nous sont communiquées. Toutes les demandes de rectification de données erronées sont bienvenues et, dans ce cas, les corrections nécessaires sont appliquées dans les meilleurs délais en citant la source de ces corrections. C'est par cette vigilance des visiteurs de notre site que nous pouvons assurer la qualité des informations conservées dans la base de données ajpn.org
Justes parmi les Nations -
Righteous among the Nations
- De Gerechten mank de Völker -
Giusti tra
le nazioni - Drept între
popoare -
Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy
wsród Narodów Swiata -
Rechtvaardige onder de Volkeren -
Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy
-
Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos
entre les Nacions