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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
M. Moulonguet
(1936 - 1941) Préfet de la Vienne
Pierre Berger
(1941 - 1942) Pierre Jean Berger, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Louis Bourgain
(18/07/1940 - 1944) Vice-amiral, Préfet de de la Vienne et préfet régional de la région de Poitiers (Charente-Maritime (Charente-Inférieure jusqu'en 1941), Deux-Sèvres et Vendée et les parties occupées de la Charente, de Dordogne et de la Vienne. Condamné à huit ans de prison à la Libération (1881-1970)
M. Holveck
(1941 - 1943) Préfet de la Vienne
Antoine Lemoine
(01/05/1942 - 1943) Antoine Jean Marcel Lemoine, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
René Rivière
(Jan. 1943 - 1943) René Édouard Rivière, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
M. Darpheuille
(1943 - 1944) Préfet de la Vienne
Marc Freund-Valade
(11/09/1943 - 10/05/1944) Marc Paul Freund dit Freund-Valade, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
M. Schuhler
(1944 - 1945) Préfet de la Vienne
André Fourcade
(10/05/1944 - 06/1944) André Fourcade dit Vergnaud, Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne), arrêté par la Gestapo en juin 1944, fusillé à Buzet-sur-le-Tarn le 17 août 1944
Pierre Boursicot
(23/10/1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Jean Schuhler
(06/1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Poitiers (Charente-Maritime (Charente-Inférieure jusqu'en 1941), Deux-Sèvres et Vendée et les parties occupées de la Charente, de Dordogne et de la Vienne)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
1484
Remise de la médaille de Juste : 27/03/1979 Sauvetage : Vouneuil-sous-Biard Château de la Roche 86580 - Vienne | ||
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![]() La comtesse Simone de Saint-Seine* et le comte Germain* source photo : Coll. Alphonse Cerf crédit photo : D.R. |
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![]() Simone de Saint-Seine le 10 juin 1981 à Yad Vashem à Jérusalem source photo : Coll. Alphonse Cerf crédit photo : D.R. |
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Germain Le Gouz de Saint-Seine * est né le 11/08/1906 à Athesans-Étroitefontaine.
Le 30 juin 1932, à Paris, dans le 7e arrondissement, âgé de 26 ans, il épouse Simone Nicolas de la Rinière de Sigon*, née le 2 décembre 1905 à Néac (Gironde).
Le comte Germain* et la comtesse Simone de Saint-Seine* vivaient au manoir de la Roche à Vouneuil-sous-Biard. La propriété était perchée sur un éperon rocheux. Parents de 7 enfants, ils étaient à la tête d'une laiterie produisant lait, beurre et fromage.
Constance Le Gouz de Saint-Seine* est la fille de Jean Le Gouz de Saint-Seine (1865-1954), capitaine de vaisseau, et de Mathilde née Lecointre (1884-1967). Elle est la plus jeune née après Pierre, Raoul né le 02/10/1910, Jeanne et Henriette.
En 1940, elle est étudiante à Poitiers, en zone occupée. Elle habite au Porteau, la propriété familiale située au nord-est de Poitiers.
Constance de Saint-Seine* participe à la confection de faux papiers avec Hélène Durand*. Les enfants, sous leur fausse identité, seront cachés par le père Jean Fleury*.
Entre le 1er septembre 1939 et le 10 mai 1940, les habitants de 300 communes de Moselle reçoivent l'ordre de quitter leurs foyers pour éviter l'offensive attendue de l'armée allemande. En septembre et octobre 1939, ce sont d'abord ceux de l'avant de la ligne Maginot qui quittent leurs villages, suivis en mai 1940 par ceux de la zone arrière. 300 000 Mosellans quittent ainsi leurs maisons pour rejoindre les départements de la Vienne, de la Charente, de la Charente-Maritime (Charente-Inférieure, à l'époque), et dans une moindre mesure de la Loire, de la Saône-et-Loire et du Pas-de-Calais.
Niedervisse fut évacué le samedi veille de la déclaration de la guerre.
Arthur Cerf, un drapier de Niedervisse, son père M. Cerf, son épouse et leurs trois enfants, Alphonse, né en 1922, Colette, née en 1925, et Norbert, arrivent à Thiaucourt-Regniéville en Meurthe-et-Moselle, et sont dirigés"s par chemin de fer dans des wagons de marchandises, à Lussac-les-Châteaux où ils sont provisoirement logés dans des granges.
A Lhommaizé
Au début du mois de septembre 1939, ils sont envoyés en char à banc à Lhommaizé, un village à 11 km de Lussac, comme le prévoit le plan d'évacuation.
A Lhommaizé, la famille est provisoirement logée dans une maison vide avec une autre famille de Niedervisse.
Alphonse Cerf, âgé de 17 ans, flâne dans le bourg. Il est attiré par une boulangerie. La boulangère, Madame Cherpreau le fit entrer et lui proposa de venir aider son mari qui avait un surcroît de travail dû aux réfugiés. Elle proposa de plus de loger la famille Cerf dans les pièces vides au-dessus d'un hangar leur appartenant.
C'est ainsi que Alphonse Cerf fus le premier habitant de Niedervisse à travailler à Lhommaizé.
Au bout de quelques jours, ne voulant pas rester inoccupé, Norbert Cerf alla au service social de la mairie de Poitiers et y trouva un emploi de chauffeur-livreur dans une laiterie appartenant au comte et à la comtesse de Saint-Seine située à Vouneuil-sous-Biard, domaine de la Roche.
Le comte Germain de Saint-Seine* et son chauffeur étaient tous deux mobilisés.
Norbert Cerf rentrait en fin de semaine à Lhommaizé.
A Vouneuil-sous-Biard
La comtesse Simone de Saint-Seine* propose à la famille Cerf de venir loger dans une dépendance de leur domaine. Ils quittent donc Lhommaizé pour le domaine de la Roche.
Alphonse Cerf reste seul à travailler à la boulangerie Cherpreau de Lhommaizé jusqu'à la débâche, en juin 1940, date à laquelle il rejoint sa famille.
Deux jours plus tard, Arthur Cerf trouve du travail à son fils dans une boulangerie à Poitiers qui approvisionnant la garnison de Poitiers. C'est là qu'il va rencontrer Auguste Gautron* et son fils Roger*. Le patron était lui aussi mobilisé et restera prisonnier de guerre jusqu'à la Libération. Alphonse Cerf y était logé, nourri, et gagnait 400 francs par mois.
Après la défaite, les Allemands occupèrent la zone Nord dont Poitiers. Lhommaizé était toujours en zone sud dite libre.
M. le comte Germain de Saint-Seine* et son chauffeur revinrent tous deux à la Roche.
Très satisfait des services de Norbert Cerf, le comte décida de louer en ville à Poitiers, au 53 Grand'rue, un petit magasin avec logement, et d'y créer une laiterie-crémeries dont ils confie la gérance appointée à Arthur Cerf et son épouse.
La kommandantur était installée au Château des 4 vents, situé à 300 mètres seulement du domaine des Saint-Seine* et qui appartenait à la famille de La Rinière, la famille de Simone*. Cette présence allemande n'empêchera pas Madame de La RInière de cacher une famille juive...
A Poitiers
C'est ainsi que la famille Cerf vint habiter Poitiers, pour gérer le magasin appelé "Les produits de la ferme".
Parmi la clientèle, venaient chez nous de très nombreux réfugiés. Parmi eux Élie Bloch, demeurant avec sa famille rue Maillochon à Poitiers.
Après l'armistice, tous les réfugiés d'Alsace-Lorraine retournent chez eux, sauf les juifs et les anti-nazis indésirables. Plusieurs juifs de Niedervisse restent à Lhommaizé.
Le premier décret anti-juif en octobre 1940, les oblige à faire tamponner le mot "JUIF" en rouge sur leurs cartes d'identité.
Élie Bloch se lie d'amitié avec le père Jean Fleury, supérieur jésuite, professeur au Collège Saint-Joseph à Poitiers, désigné aumônier pour le Camp de la Route de Limoges où sont internés un grand nombre de juifs.
Élie Bloch passe quasi-quotidiennement chez les Cerf au 53 Grand'rue.
Le père Jean Fleury* et Élie Bloch vont parvenir à faire sortir des enfants juifs du Camp de la Route de Limoges et les placent dans des familles juives françaises ou dans des familles non-juives.
Chez les Cerf, Élie Bloch place cinq enfants juifs, tous nés à Nancy : Gérard Szpiegel, David et Léon Amzelle, Louis Lewkowitz et Sara Dimant.
La police française vient les chercher en 1943 pour les placer au Centre de l'UGIF Lamarck à Paris ou au Séjour de Voisins à Louveciennes. David et Léon Amzelle s'évaderont et seront recueillis et cachés par un brave concierge ; ils survivront. Gérard Szpiegel, Louis Lewkowitz et Sara Dimant seront déportés. Seul Gérard Szpiegel reviendra.
A la fin 1942, les Cerf doivent porter l'étoile jaune et n'ont plus le droit d'être en contact avec la clientèle. Ils ferment le magasin.
A Saint-Laurent-de-Jourdes
Alphonse Cerf quitte Poitiers clandestinement, et réussi à passer la ligne de démarcation. Il arrive à Lhommaizé. La boulangerie a été cédée à une coopérative. Il devient ouvrier agricole et trouve un emploi dans une ferme, la grande du Bois, à Saint-Laurent-de-Jourdes où il restera près de deux ans et demi.
En 1943, Alphonse Cerf est convoqué au STO à Limoges, tandis que les rafles de juifs "français" ont commencé.
En février 1943, Élie Bloch, 34 ans, son épouse Georgette, 25 ans, et leur fille Myriam, 5 ans, sont arrêtés, internés au Camp de la Route de Limoges et déportés sans retour de Drancy à Auschwitz le 17 décembre 1943 par le convoi n° 63.
Grâce au Père Jean Fleury*, les Cerf échappent à une première rafle et avec l'aide de leurs amis Rachel* et Auguste Gautron*, ils partent se cacher quelques semaines à Thénezay dans les Deux-Sèvres.
Arthur Cerf, son épouse et Colette furent d’abord cachés par Rachel* et Auguste Gautron* dans leur ferme. Ensuite, la famille Cerf se dispersa : Colette, Norbert et leur mère furent hébergés chez la sœur de Rachel Gautron* à Aubigny.
Alphonse avait trouvé refuge dans une forêt où il travaillait chez un garde forestier. Arthur Cerf, réussit à rejoindre Alphonse et, à l’aide de fermiers des environs, trouva une maison isolée à Moussac-sur-Vienon (Vienne).
Pour transférer sans risques les réfugiés juifs d’Aubigny à Moussac-sur-Vienon, Auguste Gautron* affréta un camion chargé de bois sous lequel ils furent dissimulés.
Toute la famille Cerf vécut à Moussac-sur-Vienon jusqu’à la fin de la guerre, protégée par leurs voisins agriculteurs.
Quand à M. Cerf, le père d'Arthur Cerf, dans un premier temps, la comtesse Simone de Saint-Seine* tenta de le loger chez des parents à Ligugé puis elle le transféra à Vouneuil-sous-Biard.
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