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Louis Saillant

Texte pour ecartement lateral

Paris 75000 Paris
Date de naissance: 1910 (Valence (Drôme))
Date de décès: 1974
Qualité: Syndicaliste et résistant
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Histoire

Biographie

Louis Saillant est un syndicaliste et un résistant français, né en 1910 à Valence (Drôme) et décédé en octobre 1974.

Adhérent de la Fédération CGT du bâtiment, il est d'abord proche de Léon Jouhaux et de la tendance non-communiste de la CGT, majoritaire jusqu'en 1947.
Le 15 novembre 1940, alors que René Belin vient de dissoudre les organisations syndicales, Saillant est un des signataires du "Manifeste des Douze", acte fondateur du syndicalisme français dans son opposition à Vichy. Comme la plupart des signataires de ce manifeste, il rejoindra rapidement le mouvement de Résistance «Libération-Nord». Il sera dès lors un résistant pugnace et infatigable.
Ainsi, en mars 1943, il organise une fédération clandestine CGT des PTT. Le 17 avril 1943, avec Robert Bothereau, il organise clandestinement au Perreux, dans la banlieue parisienne, une rencontre avec les ex-unitaires Henri Raynaud et André Tollet. Cette rencontre est à l'origine des Accords du Perreux qui met un terme à la division de la CGT tant sur le plan de l'action que de l'organisation.
Il est le représentant de la CGT au Conseil national de la Résistance, dont il prend la présidence le 11 septembre 1944. On le retrouvera ensuite à Alger, comme représentant de la CGT au GPRF.
À la Libération, il entre au Bureau confédéral. En mars 1946, à l'issue de la «Conférence syndicale mondiale», qui se tient à Paris sous la présidence de Léon Jouhaux et en présence de trois cents délégués de soixante-cinq pays, naîtra la Fédération syndicale mondiale, dont il deviendra le secrétaire général jusqu'en 1968.
Alors qu'au sein de la CGT, il animait un groupe "centriste", situé entre les amis de Jouhaux et les communistes menés par Benoît Frachon, lors de la scission de décembre 1947, il restera au Bureau confédéral, refusant de rejoindre Jouhaux et Bothereau dans la nouvelle CGT-Force Ouvrière.
Membre du Mouvement de la paix, il reçoit le prix Lénine international pour la paix en 1958.

La période de la guerre montre à la fois le courage de Louis saillant, l’acquisition d’une véritable dimension de dirigeant national et une grande capacité d’organisation.

Mobilisé à Lyon en 1939, il est démobilisé à Valence après l’armistice. En août, alors que s’annonce la dissolution de la CGT, il participe à une réunion de fidèles autour de Jouhaux à Sète qui décide de maintenir un réseau de relations après la disparition légale annoncée de la Confédération. Louis Saillant est chargé de la zone nord. Il rejoindra bientôt Paris alors que le décret de dissolution des confédérations syndicales et patronales est adopté le 10 novembre, jour où Belin entre au gouvernement du Maréchal Pétain.

Le 15 novembre est publié le « Manifeste des douze » dont Louis Saillant est signataire aux cotés de huit autres ex confédérés et de trois responsables de la CFTC1. Le Manifeste est parfois qualifié de déclaration de résistance du syndicalisme français, mais de résistance à quoi ? Ce n’est pas un appel à la résistance politique contre Vichy mais un manifeste de résistance à l’intégration du syndicalisme dans l’État. Dans le même temps, les confédérés décident de maintenir entre eux un lien « légal » en créant un « Comité d’études économiques et syndicales » (CEES) sur lequel je m’arrêterai parce qu’il constitue la vitrine des activités légales de Louis Saillant qui, dans le même temps, devient un des principaux organisateurs de Libération nord en zone occupée. De même jusqu’à l’arrestation de Jouhaux, en novembre, existe une sorte de bureau confédéral intérimaire où figure Louis Saillant à coté de Gazier, Bothereau, Chevalme et Buisson. On le voit donc dans le premier groupe des dirigeants du syndicalisme confédéré décidés à lutter contre la mise au pas du syndicalisme français.

Au cours de ces quatre années, Louis Saillant a manié avec audace les deux bouts de l’activité, légale et illégale, pratiquement dès le début de la guerre. Jusqu’en 1942, ses activités de contact passent par les militants qui peuvent se déplacer de manière légale mais, explique t’il quelques années plus tard, il faut manier avec soin le choix des militants car tout cela est extrêmement dangereux et se traduit par nombre d’arrestations2. À cette époque, une foison de réseaux de résistance se met en place et Louis Saillant fait des efforts constants pour impliquer les contacts syndicaux dont il dispose au sein de Libération nord, ce qui sera assez largement le cas pour les syndicalistes ex-confédérés comme d’ailleurs pour les chrétiens.

Dans le champ syndical légal, règne une certaine diversité. Nombre de syndicalistes ne seront jamais résistants, d’autres le seront plus tard au fil de l’évolution de la guerre ; certains le deviendront à la dernière heure. Mais, rappelons le, Louis Saillant est, lui, un résistant de la première heure et il fait plus que contribuer, il incarne l’implication du syndicalisme dans la résistance.
Les fédérations de la CGT ne sont pas dissoutes, elles ne le seront même pas après la publication de la Charte. Il y a dans nombre d’entre elles des batailles politiques, souvent à ciel ouvert, entre tenants de la participation et ceux qui refusent l’intégration prévue par la Charte du travail finalement adoptée en octobre 19413.

Dans sa fédération du bois, Saillant devient secrétaire général après l’arrestation de Becker et la fédération devient d’ailleurs « du bois et du bâtiment ». Elle penche très nettement en hostilité à la Charte et Louis Saillant ne masque pas sa position. A cette époque Saillant est très actif dans la constitution, on l’a dit, de Libération nord et jusqu’en 1942, il y a peu de contacts avec les ex-unitaires qui, eux, sont pour des raisons évidentes dans la clandestinité. Le climat social est plus que lourd, les conflits sont rares: il faut mentionner tout de même en mai juin 1941 cette grève extraordinaire des mineurs dans le Nord et le Pas de Calais où le 4 juin, 80 % des mineurs sont en grève pour l’augmentation des salaires. La répression est très dure puisque 450 mineurs sont condamnés à des peines de prison, 250 autres sont déportés dont une partie meurt dans le transfert.

En septembre 1942, un contact est organisé, à la demande de Benoît Frachon, avec Léon Jouhaux. C’est un proche de Frachon, Sémat de la FTM, qui est l’émissaire des ex unitaires. Jouhaux le reçoit à Cahors avec Saillant pour la partie confédérée : les trois hommes conviennent lors de cette réunion d’organiser la reprise des contacts, évidement clandestins, entre les deux courants aux fins de faire réapparaître l’image d’une voix CGT unique pour la résistance. Saillant joue un rôle clé dans cette affaire car c’est lui qui a conservé le contact avec les unitaires, par sa fédération du bois et avec Maurice Langlois, un ex unitaire avec qui il avait toujours travaillé en bonne entente avant les exclusions de septembre 39. Par Langlois, le premier contact fut noué entre Sémat et Louis Saillant puis avec Jouhaux4.

Il a donc joué là un rôle de trait d’union entre les deux tendances, rôle qu’il jouera dans d’autres domaines à la Libération. La rencontre de Cahors du 22 septembre a été un moment important car la longue discussion a débouché sur un accord pour trouver les moyens de reconstituer, au sommet mais aussi dans les fédérations et UD, l’unité de la CGT dans des conditions bien entendu clandestines et alors que tout le monde n’était pas clandestin. Louis Saillant, mais aussi d’autres comme Gazier ou Bothereau et beaucoup d’autres dans les départements, continueront a agir sur les deux tableaux avant que, progressivement, ce soit des fédérations de la CGT qui prononcent leur hostilité à la Charte voire au régime comme cela commence à être le cas en 1943 dans les fédérations des cheminots ou des services publics, ou du bois, bien sûr.

Ce travail de rapprochement connaît un moment fort avec ce qu’on appellera les accords du Perreux. Ils sont conclus dans la banlieue parisienne le 17 avril 1943 ; il s’agit en fait d’une réunion de quatre militants, deux unitaires deux confédérés : Tollet, Raynaud pour les premiers, Saillant, Bothereau pour les confédérés. En fait d’accord, il y a bien accord verbal mais rien qui ne soit écrit sur le moment.

Le symbole était fort, il a eu une grande résonance dès que la presse clandestine et notamment la VO a diffusé la nouvelle parmi les travailleurs. Mais il n’y eut pas qu’un symbole car l’accord du Perreux donnait un mandat d’organiser l’unité dans toutes les organisations, ce qui, à certains endroits, a déstabilisé des positions établies, plus ou moins convenues entre chartistes et non chartistes. Les accords ont initié un vrai mouvement de reconstitution de l’alliance d’avant 39 qui va prendre du temps, dans les départements, les fédérations et avec un Bureau confédéral, évidemment clandestin, constitué, comme avant guerre, de 5 ex confédérés et 3 ex unitaires.

André Narritsens a tenté de reconstituer la composition de ce bureau au fil des empêchements des uns et des autres. Dans l’état actuel de ses recherches, on y voit Louis Saillant présent dans ce bureau clandestin à toutes les époques.

Mais l’accord du Perreux a permis de plus à la CGT d’être présente en tant que mouvement rassemblé au sein des organes représentatifs de la résistance. Au dernier trimestre 1942, Louis Saillant et Charles Laurent ont le contact avec un proche de Jean Moulin lequel oeuvre au regroupement des organisations de la résistance dans un organe commun. Moulin escompte beaucoup de la possible réunification de la CGT pour contribuer à ce projet et dès la constitution (difficile on le sait, et progressive) du CNR en mai 1943, c'est-à-dire un mois après l’accord du Perreux, il était acquis que la CGT devait en être à une place significative. C’est ainsi que Louis Saillant en fut membre dès l’origine car il était non seulement le trait d’union entre les tendances mais aussi entre le syndicalisme dans son ensemble et la résistance dans son ensemble. Frachon le rejoindra bientôt parmi les membres du Conseil ainsi que Gaston Tessier de la CFTC.

En octobre 43 et parce qu’il est dangereux de multiplier les rencontres plénières, le CNR décide de mettre en place un Bureau permanent de 5 membres dont évidemment Louis Saillant assurera la représentation syndicale, en accord non seulement avec la CGT mais aussi la CFTC. Il semble d’ailleurs avoir constitué à cette époque un certain capital de sympathie avec Gaston Tessier qui le qualifiera de « mon ami Saillant » lors de la conférence de Londres qui met en route la création de la FSM en février 455.

On sait enfin qu’il succèdera à Georges Bidault à la présidence du CNR, élu à l’unanimité. Il sera membre à ce titre de l’Assemblée consultative provisoire avec 5 autres membres de la CGT. Saillant n’est pas à un carrefour entre ces différentes directions, il est lui-même le carrefour. Rappelons que l’homme a alors 33 ans, tous ceux qui sont mis en avant à la même époque ont dix ans de plus que lui.

Le 22 août 44, avec le comité de libération du ministère, Louis Saillant s’empare du ministère du travail que Déat en fuite vient d’abandonner, il y réinstaure les lois de la République6. Quatre jours après, c’est en tant que membre du bureau confédéral clandestin qu’il rejoint les bureaux de la CGT rue La Fayette. La renaissance de la CGT légale le voit confirmer au Bureau confédéral où la CGT lui confie bientôt la responsabilité des relations internationales.

Deux observations sur cette partie.
  • Le Saillant de cette période joue un rôle essentiel car il est, très jeune, le symbole de l’engagement précoce dans la résistance, le symbole de la présence du syndicalisme et du monde ouvrier au coeur du mouvement patriotique ; il incarne une grande espérance pour le courant confédéré car il peut mieux que d’autres en imposer notamment aux militants communistes de l’époque auréolés du prestige de la résistance. A la libération, il est l’homme qui monte et son ascension est remarquée. René Mouriaux relève cette citation de François Mauriac, tirée d’un ouvrage de 1945 (La Baillon dénoué) : « Nous observons avec confiance à l’Assemblée consultative les jeunes hommes qui déjà se détachent, comme Louis Saillant »7. Le mandat international qui lui est confié n’est pas anodin. On est surpris cependant qu’il soit ainsi éloigné de la scène nationale où il n’est pas douteux qu’il aurait pu jouer un rôle clé. Je n’ai que des questions sur ce point : a-t-il choisi, on sait l’intérêt qu’il a acquis très jeune pour la dimension internationale ? Y a t’il été poussé et par qui ? Était ce pour écarter un rival possible ou pour utiliser à plein ses compétences internationales ? Il serait intéressant d’en savoir un peu plus sur ce point.
  • J’ai dépouillé en détail les 24 numéros du Bulletin du CEES publié entre décembre 42 où paraît le numéro 2 (un numéro 1 isolé était paru un an plus tôt) et novembre 43. Dans la plupart des numéros, Louis Saillant rédige soit l’éditorial (souvent également confié à Albert Gazier) soit une rubrique « Hier, Aujourd’hui Demain » où il polémique avec une certaine verve avec la pensée officielle. Il y déploie également une véritable éthique du syndicalisme qui ne manque pas de hauteur de vue et d’une inspiration philosophique. On y voit un homme cultivé, autodidacte, attaché à la liberté de pensée et d’exercice d’une pensée critique qui représente pour lui le meilleur de la tradition syndicale française. « Le monde ouvrier, écrit-il en mars 43, n’a pas de goût pour des hommes et des organismes de génuflexion. L’indépendance, le volontariat et la liberté pour les travailleurs reposent sur un complexe de dignité et de compréhension pour eux mêmes et pour leurs organisations syndicales ».

Je cite ces phrases, il y en aurait beaucoup d’autres et notamment une lettre ouverte à Hubert Lagardelle, ministre du travail après le départ de Belin qui ne manque pas de souffle et d’audace. Elles me paraissent d’autant plus remarquables que la période suivante de l’activité de Louis Saillant va le voir s’éloigner de ces conceptions fondamentales montrant le poids considérable des réalités internationales auxquelles il va être confronté et qui vont l’amener à une certaine distance des principes de sa pensée critique.

12/10/2009

Source :
Conférence de Jean-Marie Pernot

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


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1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
4 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
5 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
6 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
8 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

Notes

- 1 - Les autres signataires de la CGT sont : O. Capocci, L. Chevalme, A. Gazier, E. Jaccoud, R. Lacoste, P. Neumeyer, Ch. Pineau, V. Vandeputte. Les trois signataires de la CFTC sont G. Tessier, M. Bouladoux et J. Zirnheld
- 2 - Amicale des magistrats résistants, communication de Louis Saillant sur « La CGT dans la résistance » (mars 1973).
- 3 - J’invite à la lecture de l’ouvrage récent dirigé par Danielle Tartakowsky et Michel Margairaz, « Le syndicalisme dans la France occupée » Presses universitaires de Rennes après un colloque tenu sur le sujet les 1er et 2 décembre 2005 au Ministère du travail.
- 4 - Jouhaux est arrêté le 26 novembre et interné en Allemagne puis en Autriche jusqu’en 1945.
- 5 - Rapport de la conférence syndicale mondiale – du 6 au 17 février 1945 – County Hall, Londres.
- 6 - Il était convenu que chaque membre du CNR participerait symboliquement à la prise physique des ministères. Le choix du ministère du travail pour le représentant de la CGT n’est évidemment pas fortuit.
- 7 - Mouriaux René (2008), Le syndicalisme en France depuis 1945, Paris, La découverte, Collection Repères, Troisième édition, p 4.

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