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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfecture :
La Rochelle Préfets : Louis Bourgain
(18/07/1940 - 1944) Vice-amiral, Préfet de de la Vienne et préfet régional de la région de Poitiers (Charente-Maritime (Charente-Inférieure jusqu'en 1941), Deux-Sèvres et Vendée et les parties occupées de la Charente, de Dordogne et de la Vienne. Condamné à huit ans de prison à la Libération (1881-1970)
Jean Schuhler
(Juin 1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Poitiers (Charente-Maritime (Charente-Inférieure jusqu'en 1941), Deux-Sèvres et Vendée et les parties occupées de la Charente, de Dordogne et de la Vienne)
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L'hôtel de préfecture de la Charente-Maritime à La Rochelle source photo : Patrick Despoix crédit photo : D.R. | |
Sous-préfecture de Rochefort en Charente-Maritime (17) source photo : Charente-Maritime crédit photo : D.R. | |
Sous-préfecture de Saintes source photo : Charente-Maritime crédit photo : D.R. |
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La drôle de guerre
Le département bordé d’îles, est ouvert sur l’océan Atlantique. Le sud relativement accidenté est plus proche de Bordeaux que de La Rochelle, le chef-lieu départemental.
L'imminence d'un conflit avec l'Allemagne nazie semble inéluctable. L'état-major français prévoit dès 1937 un plan d'évacuation des populations d'Alsace-Lorraine situées dans la "zone rouge" entre la ligne Maginot et la frontière allemande.
Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.
520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l’Allemagne. Les habitants sont contraints de laisser leurs maisons et de se diriger vers une destination qui leur est inconnue. Certains d'entre eux sont accueillis en Charente-Inférieure, tels les habitants du village de Schweyen, dispersés entre les communes de Semoussac, de Saint-Georges-des-Agoûts et de Saint-Sorlin-de-Conac, dans le canton de Mirambeau. Les premiers déplacés arrivent le 18 septembre au matin ; ils ne seront appelés à retrouver leurs foyers que plusieurs mois plus tard, après la défaite des armées françaises.1
L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas le 10 mai 1940.
Le gouvernement désemparé se replie de Paris à Bordeaux dès le 11 juin. La France est envahie.
C’est l’exode vers le sud.
Le président du Conseil : Paul Reynaud, est contraint de démissionner. Le maréchal Pétain forme alors un nouveau gouvernement.
03/04/2014
L'Occupation et la collaboration
Le maréchal Pétain obtiendra les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940. La République est abolie.
Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice. Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone libre où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands.
La ligne de démarcation traverse treize départements sur 1 200 km : Ain, Allier, Charente, Cher, Dordogne, Gironde, Indre-et-Loire, Jura, Landes, Loir-et-Cher, Pyrénées-Atlantiques, Saône-et-Loire, Vienne.
Les autorités allemandes sont conscientes de l’intérêt stratégique que présente le littoral, La Rochelle/La Pallice et Royan.
Le 23 juin, les premières troupes allemandes investissent le département. Empruntant la route de Niort, la 44e division de la Wehrmacht se scinde en deux détachements : l'un se dirige vers La Rochelle, l'autre fait route vers Rochefort, Saintes et Royan. Le 24 juin, l'occupant prend possession de Saint-Jean-d'Angély, tandis que les localités les plus isolées sont investies les jours suivants. Le 29 juin, la prise des îles d'Oléron et de Ré achève la main-mise allemande sur le département.
Afin de se prémunir contre un éventuel débarquement, les occupants confièrent à l'organisation Todt la mission de fortifier le littoral, ce qui explique les nombreux vestiges de blockhaus qui parsèment les côtes charentaises, notamment sur les plages de la presqu'île d'Arvert ou de l'île d'Oléron.
Les prisonniers de guerre français sont parqués dans des camps provisoires (Mazeray, La Jarne, Saintes), avant d'être regroupés au camp de Surgères, rapidement surpeuplé. Les hommes du IIIe régiment d'infanterie coloniale de Rochefort sont incarcérés à l'école des mécaniciens de l’armée de l’Air en attendant leur démobilisation.2
Intégrée à la zone occupée, la Charente-Inférieure est administrée par les autorités militaires allemandes. Celles-ci installent une Feldkommandantur (préfecture militaire) à La Rochelle, tandis que Saintes, Jonzac et Royan accueillent chacune une Kreiskommandantur (kommandantur d'arrondissement) desquelles dépendent un service de surveillance chargé de lutter contre les actes de malveillance à l'encontre des occupants (Geheime Feldpolizei) et un service de maintien de l'ordre (Feldgendarmerie). Le 2 août 1940, le général de brigade Pierre Maratuech est nommé à la tête de la Garde civile du département (police auxiliaire dépendant du gouvernement de Vichy).
Des terrains d'aviation dépendant de la Nationalsozialistisches Fliegerkorps (Laleu, Saint-Jean-d'Angély, Corme-Écluse, Bussac-Forêt) sont chargés de missions de défense aérienne. À la fin de l'année 1940, la côte atlantique est divisée en trois Seekommandantenbereiche (secteurs de défense maritime, en abrégé Seeko). Les côtes charentaises sont intégrées au Seeko-Loire. Quelques mois plus tard, la kriegsmarine décide de la construction d'une grande base de sous-marins dans le bassin à flots du port de La Pallice. Les plans en sont confiés à Albert Speer, la construction étant l'œuvre de l'organisation Todt. Enfin, un important dépôt de munitions — le deuxième de France en termes d'importance — est aménagé dans les carrières d'Heurtebise, près de Jonzac.
La Charente-Inférieure, qui deviendra la Charente-Maritime le 4 septembre 1941.
La zone côtière est classée zone interdite en 1941. La côte et les îles sont contrôlés et soigneusement surveillés par l’Armée allemande.
Afin de se prémunir contre un éventuel débarquement, les occupants confient à l'organisation Todt la mission de fortifier le littoral (les côtes charentaises, notamment sur les plages de la presqu'île d'Arvert ou de l'île d'Oléron).
En 1941, les Allemands crée une base de sous-marins à La Rochelle.
Royan, situé à l’entrée de l’estuaire de la Gironde, permet de surveiller les activités du port de Bordeaux et d’en assurer la protection.
Dans le courant de l'année 1942, les Allemands débutent la construction du mur de l'Atlantique, un ensemble de fortifications censé contenir les assauts alliés en cas de débarquement. L'organisation Todt est chargée de la construction de cet ensemble défensif composé de blockhaus, de champs de mines et de fossés antichars. Les côtes du département sont placées dans l'Oberbauleitung (secteur de construction), "Paula". Plus de 10 000 ouvriers sont affectés à la construction du mur dans le département, dont des jeunes réquisitionnés par le STO.
Plusieurs "verrous" complètent les fortifications établies : la forteresse de La Rochelle, celles de l'île d'Oléron et de l'île de Ré, plus encore Royan (Gironde Mündung Nord) et Le Verdon-sur-Mer (Gironde Mündung Süd). Elles protègent l'estuaire de la Gironde et le port de Bordeaux d'éventuelles incursions ennemies.
Ces mesures n'empêchent pas les alliés de se livrer à des actions parfois audacieuses, telle l'Opération Frankton (7 décembre 1942) durant laquelle des commandos britanniques remontent la Gironde afin de saboter des navires allemands amarrés dans le port de Bordeaux.
Un important dépôt d'armes et de munitions est installé sur le site des carrières de Heurtebize à Jonzac.
03/04/2014
Les proscrits du régime
06/11/2010
Les Juifs en Charente-Maritime
06/11/2010
Ile de Ré
06/11/2010
La résistance et la répression
Alors que le département est occupé par l'armée allemande, la résistance va y être précoce. Le département bordé d’îles et ouvert sur l’océan Atlantique est constitué, de plaines et de plateaux découverts, offrant peu de refuges naturels pour y établir des maquis.
Comme dans toute la France, les habitants du département sont confrontés aux brimades, aux pénuries, au rationnement et aux privations de toute nature.
Une résistance aux origines et formes diverses va se manifester dès l'été 1940 en Charente-Maritime. En juillet et août 1940, plusieurs câbles téléphoniques allemands sont sabotés4. Désireux de faire un exemple, les occupants condamnent à mort un jeune homme de 19 ans, Pierre Roche, fusillé à La Rochelle le 7 septembre5. Les premiers maquis sont rapidement démantelés : le groupe Fillol (fondé par l'ancien commandant Pierre-Georges Fillol, est démantelé en juillet 1941) ; le groupe Tatave (fondé par Émile Billon et Gustave Bourreau, démantelé en novembre de la même année)248 et, le groupe Germain (fondé par Roger Bolleau, lequel est arrêté et exécuté comme otage au Fort de Romainville le 21 septembre 1942).
Sur le terrain, la répression s'intensifie. Afin de combattre plus efficacement les maquis, les hommes de la Sipo-SD viennent rejoindre les effectifs déjà en place. Un Kommando der Sipo-SD (KDS) est implanté à Poitiers, dont dépend une Aussenstellen (antenne) basée à La Rochelle. Comme dans le reste du pays, Juifs et Tsiganes sont victimes de rafles. Incarcérés notamment à la Prison militaire de Lafond, à celle de Royan ou à la maison d'arrêt de Saintes, ils sont ensuite envoyés au Camp de Drancy , puis dans les camps d'extermination d'Allemagne ou d'Europe de l'Est. Les résistants et les communistes ne sont pas plus épargnés : nombre d'entre eux sont torturés par la Gestapo ou par la Milice, dans les geôles de la Caserne Philippe Henriot , ou de la Prison militaire de Lafond (La Rochelle) ; à la caserne Brémond d'Ars (Saintes) ou à la prison Saint-Maurice (Rochefort)6.
Mais à partir de 1942 et surtout à partir de 1943, des groupes structurés se développent.
Le mouvement principal, Honneur et Patrie, groupe résistant non communiste d’origine rochelaise, se rattache à l’OCM et deviendra en 1943, le maître d’œuvre de l’organisation départementale.
Les principaux mouvements de résistance nationaux ont depuis longtemps constitué des réseaux dans le département, notamment Libé-Nord ou l'OCM, dont l'un des représentants locaux est Jean Garnier, dit "Labrousse". À cette dernière, est affilié le groupe Honneur et Patrie de Léopold Robinet et, le réseau Centurie du commandant Lisiack. Cependant, entre le 9 octobre et le 11 novembre 1943, une grande rafle menée conjointement par les services de répression allemands et leurs affidés français, conduit au démantèlement de ces réseaux. Parmi ces arrestations, Jean Hay, député de Marennes qui était un résistant au sein du groupe Honneur et Patrie, est dénoncé et mourra en déportation au camp d'Ebensee. Sur les 80 membres de l'OCM qui comparaissent à Bordeaux, 21 sont condamnés à mort et 38 sont déportés à Dachau, au Struthof ou à Mauthausen7.
Dans l’été 1943, des parachutages permettent un début d’armement des groupes qui commencent à préparer un futur débarquement.
La résistance départementale se réorganise immédiatement et le commandant Gaston Thibaudeau dit "Marché" devient chef départemental de la Résistance française en remplacement du général Bruncher8. Bien décidés à en finir avec les "terroristes", les Allemands lancent une nouvelle vague de répression dans le courant du mois de janvier 1944. Plusieurs cadres de la résistance sont arrêtés et torturés. Relâché, le chef de la zone nord, Georges Texier, est abattu par la Gestapo le 20 janvier9.
La répression aux activités de la résistance est brutale, violente et désastreuse pour les différents groupes.
Les victimes sont nombreuses et, en 1942 et 1943, ils sont décimés les uns après les autres.
Les tribunaux militaires allemands prononcent des condamnations à mort, à la déportation en Allemagne, à la prison.
Le 6 juin 1944, les évènements s'accélèrent, et le débarquement des alliés en Normandie laisse espérer une défaite rapide du Reich. Les actes de sabotages contre les occupants se multiplient et culminent avec l'attentat contre l'important dépôt de munition (le second de France en termes d'importance), des carrières d'Heurtebise le 30 juin. Cette action menée par un jeune homme de 19 ans, Pierre Ruibet — il périt dans l'explosion — porte un coup important à l'organisation militaire allemande au moment où s'intensifie la campagne de reconquête de la France par les alliés10.
D'importants bombardements touchent le site stratégique de la gare et des ateliers de réparation ferroviaires de Saintes dès le 24 juin, causant plusieurs centaines de morts et la destruction d'une partie du quartier adjacent11. Secondés par les principaux groupes armés de la Résistance (Brigade RAC, bataillon Violette, Francs-Tireurs et Partisans, Maquis Bir-Hakeim), les alliés poursuivent leur avance inexorable à travers la France.
Le 13 août, alors que les blindés alliés sont aux portes de Paris, la ville de Jonzac est la première ville d'importance à être libérée. Puis vient le tour de Saintes (4 septembre), de Marennes (9 septembre), de Rochefort (12 septembre) et de Saint-Jean-d'Angély le lendemain. Le 18 septembre, le général de Gaulle arrive à Saintes, qui abrite de nouveau la préfecture. Alors que des pourparlers officieux ont lieu entre le capitaine de corvette Hubert Meyer et l'amiral Ernst Schirlitz quant à l'avenir de la place de La Rochelle ; le général de Gaulle indique clairement les limites à ne pas dépasser : "Les pourparlers ne devront jamais revêtir le caractère d'une négociation".12
03/04/2014
Les combats de la Libération
Alors que les forces des groupes de Résistance sont exsangues, elles parviennent à se maintenir grâce aux nombreux combattants qui viennent se joindre à elle.
Après le débarquement, le département est en grande partie libéré dans l’été 1944.
Saintes est libéré le 4 septembre 1944.
Une large partie de la Charente-Maritime a recouvré la liberté à l'automne, mais les Allemands refusent d'entendre parler de reddition et restent enfermés dans leurs forteresses, les "poches" de Royan (qui intègre la totalité de la presqu'île d'Arvert jusqu'à Talmont) et de La Rochelle. Le 14 octobre 1944, le général de Gaulle nomme le général de corps d'armée Edgard de Larminat commandant du détachement d'armée de l'Atlantique (DAA), dont la mission est de réduire les poches de résistance ennemies.
Une offensive visant à libérer l'île d'Oléron est envisagée dès l'automne, mais apparaît comme prématurée au regard de la puissance des fortifications en place (ensemble de 29 blockhaus et de 42 positions fortifiées, 30 000 mines, garnison de 2 000 hommes sous les ordres du capitaine de corvette Schaeffer13). Une offensive sur la poche de Royan (opération indépendance), prévue pour le 25 novembre, est également repoussée au 10 janvier en raison de la contre-offensive allemande dans les Ardennes, laquelle implique le départ d'une partie des effectifs de la 2e DB. Pourtant, à Royan, les évènements vont prendre une toute autre tournure au matin du 5 janvier 1945. Pour une raison qui demeure toujours inexpliquée — l'hypothèse d'une erreur d'interprétation des cartes par les états-majors britanniques et américains semble être la plus probable14 — la ville de Royan subit deux vagues de bombardements massifs par les appareils de la RAF entre 4 heures et 6 heures du matin. Au lever du jour, la ville n'est plus qu'un champ de ruines : la quasi-totalité des édifices civils sont détruits, les infrastructures militaires apparaissent comme presque toutes intactes15. 442 Royannais et 35 Allemands ont trouvé la mort dans un raid parfaitement inutile d'un point de vue stratégique. Quelques semaines plus tard, les derniers civils sont expulsés par les Allemands16.
Seules deux poches de résistance allemande subsistent dans le département : les poches de La Rochelle, au nord, et de Royan, au sud.
La ville de Royan fut presque entièrement détruite dans un bombardement de la Royal Air Force le 5 janvier 1945, mais ne fut libérée par les FFI qu'en avril de cette même année.
La poche de La Rochelle fut réduite en mai 1945, suite à un accord signé entre l'amiral allemand Schirlitz et le capitaine de frégate français Meyer.
Alors que la chute du Reich apparaît comme imminente, les Allemands tiennent bon et refusent toujours toute reddition. À La Rochelle, l'amiral Schirlitz, prudent, a fait poser des mines dans le port, bien décidé à ne pas céder la ville en cas d'attaque.
Dans le courant du mois de mars, une armée se concentre à l'extérieur de la poche de Royan (une partie de la 2e DB ainsi que les bataillons coloniaux Oubangui-Chari et Antilles). Après une série de bombardements d'une grande violence (durant laquelle sont largués plusieurs centaines de milliers de litres de napalm) et une préparation d'artillerie au matin du 14 avril, l'opération Vénérable est la
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