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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Maurice Bezagu
(05/02/1940 - 14/11/1941)
Robert Dumas
(17/08/1944 - 04/01/1946)
Jean Cabouat
(22/05/1937 - 05/02/1940) Préfet du Lot
Antoine Petit
(14/11/1941 - 19/02/1944) Antoine Loïc Petit, Préfet du Lot
Frédéric Empayatz
(19/02/1944 - 17/08/1944) Préfet du Lot
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
8483
Remise de la médaille de Juste : 03/05/1999 Sauvetage : Salviac 46340 - Lot | ||
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A Salviac (Lot) en octobre 1941, une jeune veuve, Berthe Fournier*, loua deux pièce de sa maison à des réfugiés juifs de Paris, Joseph et Pauline Sirota et leur fille, Élisabeth, âgée de 3 ans.
A Salviac également, dans le hameau de Pech Curet, s'était établi un an plus tôt un jeune couple parisien, le plombier Pierre Leglaive* et son épouse Raymonde*.
Stimulés par le slogan du "retour à la terre" du Maréchal Pétain, ils avaient entrepris la remise à flot d'une exploitation agricole abandonnée.
Les exilés de Paris eurent vite fait de se lier d'amitié.
En août 1942, Berthe Fournier*, au cours d'un voyage à Paris, rendit visite à la mère de Pauline Sirota, sa locataire. Littéralement choquée par l'état de détresse, de malnutrition et d'insécurité de cette famille juive, elle décida d'emmener à Salviac Gisèle Cahen, 14 ans, la demi-soeur de Pauline Sirota.
Berthe Fournier*, franchit la ligne de démarcation avec Gisèle Cahen, démunie de laissez-passer.
En mars 1944, presque tous les Juifs de Salviac furent raflés au cours d'une opération de police allemande.
Joseph Sirota travaillait chez Alsthom, sur le chantier d'électrification de la ligne SNCF et, ce jour-là, il fut épargné, ainsi que sa famille, tandis que leurs proches étaient victimes de cette vague d'arrestation suivie de la déportation.
Au cours de la nuit suivante, Pierre Leglaive* vint discrètement chez Berthe Fournier* et amena chez lui les quatre réfugiés juifs.
Élisabeth Sirota fut mise en pension dans une famille de la localité. Les parents d'Élisabeth ne lui rendait visite qu'après la nuit tombée.
Raymonde* venait de mettre au monde son troisième enfant - le couple Leglaive* aura 14 enfants.
A Puech-Curet, chacun se rendait utile, prenait part aux travaux ménagers et aux soins des tout-petits.
La situation dans le secteur devenait de plus en plus critique, surtout à partir du 6 juin 1944, lorsque les troupes SS en retraite se mirent à incendier les fermes et les villages où ils découvraient des Juifs ou des maquisards.
Ainsi, aucun des Sirota ne sortait pendant le jour, et il en fut ainsi jusqu'à la Libération.
Quand elle évoque son dramatique passage avec Berthe Fournier*, Gisèle Cahen dit : "Depuis ce jour je l'appelle maman Betty car, comme ma mère, je lui dois la vie".
Quant à Pauline Sirota, après sa retraite et son veuvage, elle s'est établie à Salviac, auprès de ses sauveurs qui sont devenus pour elle une seconde famille.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
In October 1941, Berthe Fournier, a young widow who lived in Salviac (Lot), rented two rooms in her house to Jewish refugees from Paris, Joseph and Pauline Sirota and their little daughter Elisabeth, then three years old. Also in Salviac, but in a hamlet called Pech Curet, a young couple from Paris had come to settle a year earlier. Pierre Leglaive, a plumber, and Raymonde, his wife, had decided to follow the exhortations of Marshal Pétain and “return to the land.” They had undertaken to bring an abandoned farm back to life. The two Parisian families soon found each other and became friends. In August 1942, while on a trip to Paris, Berthe Fournier, went to see the mother of her tenant Pauline Sirota. She was shaken by what she found: a badly undernourished family living in fear and insecurity. She decided to bring Pauline’s fourteen-year-old half-sister, Gisèle Cahen, 14, back to Salviac. Courageously, though she was literally trembling with fright, she crossed the checkpoint at the demarcation line with the Jewish teenager who had no permit. In March 1944, nearly all the Jews still living in Salviac were arrested during a raid carried out by German police. Joseph Sirota, who was working for Alsthom, the firm that was electrifying the railway line, was spared for the moment, as was his family. However, their relatives were arrested and deported. The following night, Pierre Leglaive went to Berthe Fournier’s house and, secretly, brought the four Jewish refugees back to Pech Curet, where Raymonde, his wife, had just delivered her third child (the couple ultimately had fourteen children).
The newcomers all gave a hand in the house and helped with the babies. Elisabeth, who was too young, was entrusted to a foster family in the village. Her parents only visited her at night. The situation went from bad to worse, especially after the Normandy landing of June 6, 1944. Retreating SS troops weretorching farms and villages whenever they found Jews or Resistance fighters. None of the Sirotas dared set foot outside the farm during the day, until the liberation. Referring to her dramatic crossing of the demarcation line with Berthe Fournier, who became Mme Naulin after remarrying, Gisèle later wrote “Since that day I call her “maman Betty” since I owe her my life as I owe it to my mother.” As for Pauline, after she was widowed, she retired to Salviac to live near the people who saved her and had become her second family.
On May 3, 1999, Yad Vashem recognized Berthe Fournier-Naulin and Pierre and Raymonde Leglaive as Righteous Among the Nations.
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Berthe Fournier Gisèle Cahen Pauline Sirota (dite Linette) Élisabeth Sirota Joseph Sirota |
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Auteur :
SYLVIE GOLL SOLINAS
- terminal
1 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
2 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
3 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
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5 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )
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