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Région :
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Préfets :
(13/03/1938 - 14/11/1941) Préfet de la Haute-Saône. Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945). Charles Donati
(1941 - 1943) Charles Guérin Joseph Louis Donati, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (né en 1891)
(07/1943 - 30/12/1943) Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie), révoqué par Vichy et recherché par la Gestapo pour son activité de résistant. Georges Bernard
(1944 - 1944) Georges Albert Maurice Bernard, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1890 - 1953)
Jean Bouhey
(Mars 1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1898-1963)
Jean Mairey
(1945 - 1946) Jean Marie Albert Mairey, Commissaire régional de la République par intérim de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1907-1982)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
12151
Remise de la médaille de Juste : 05/09/2012 Sauvetage : Saint-Loup-Nantouard Saint-Loup-lès-Gray 70100 - Haute-Saône | ||
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Une plaque a été installée dans la chapelle du château de Saint-Loup-Nantouard où furent cachés les enfants source photo : ER crédit photo : Vosges Matin |
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Henry de Menthon* est né le 23 octobre 1865 à Choisey (Jura). Issu d'une vieille famille catholique de militaires, il entre dans la Marine en 1883.
Après avoir lui-même servi en qualité de lieutenant de vaisseau, il quitta l'armée et devint propriétaire terrien dans la petite commune de Saint-loup-lès-Gray, localité dont il devint maire en 1894.
Après avoir combattu vaillamment au cours de la Grande guerre, il est fait chevalier de la Légion d'honneur et décoré, au titre de la guerre de 1914-1918, de la croix de guerre et de la D.S.O. anglaise.
En 1919, il se présenta aux élections législatives sur la liste de l'union nationale républicaine. Élu, il sera réélu en 1924. Son mandat prendra fin en 1928.
Il publia un ouvrage Vingt-deux mois de campagne autour du monde, journal d'un aspirant de marine qui fut couronné par l'Académie française.1
Il est père de neuf enfants, dont l'aîné est François, né en 1900.
Maintenu dans ses fonctions de maire de Saint Loup-lès-Gray pendant l'Occupation, en 1943, il va cacher dans son château trois enfants juifs, Raphaël, 10 ans, sa sœur Claire, 8 ans, et son frère Jean-Jacques, 6 ans.
Leurs parents, Salomon et Émilie Djemila Farhi, étaient arrivés de Turquie en France dans les années 1920 et habitaient Paris avec leurs sept enfants : Albert, Angèle, Victorine, Raphaël, Claire, Jean-Jacques et Daniel. Salomon était ouvrier chez Esso.
Restés à Paris pendant l’occupation, le couple décide de trouver un refuge pour ses enfants, mais Albert, Angèle, Victorine, les plus âgés ainsi que le petit dernier Daniel (3 ans) refusent de quitter leurs parents. Raphaël, Claire et Jean-Jacques seront emmenés pour être protégés avec d’autres enfants par le réseau de secours "Secours national".
Le 27 juillet 1943, Salomon accompagne ses trois enfants à la station de train et demande à Claire de lui faire deux promesses : de ne jamais oublier ses origines juives et de ne jamais quitter ses frères. C’est ainsi que la famille Farhi se sépara.
Les enfants arrivent à Saint Loup-lès-Gray (Haute-Saône) où ils ont été dispersés dans deux familles. La petite Claire est placée chez M. et Mme Vauthier, jardinier de Monsieur le comte*. Ils avaient demandé une petite fille mais pas forcément deux garçons de plus... Claire se souvient : "Je hurlais tellement que Monsieur le comte* qui se promenait dans le parc est venu demander ce qui se passait. Il a fait un geste de la main qu’aujourd’hui je n’ai pas oublié et il a dit : "je les prends tous les trois". Raphaël et Jean-Jacques arrivent alors au château, occupé par des officier allemands, tandis que Claire reste dans la maison du jardinier, rejoignant ses frères pour les nuits.
Les enfants Farhi ont pu garder un contact avec leurs parents jusqu’au 4 mai 1944, date de leurs arrestation et déportation à Auschwitz avec leurs 4 autres frères et sœur, d’où ils ne sont jamais revenus. Seul le plus grand, Albert, a survécu. A la fin de la guerre, après avoir appris la mort de leurs parents, Raphaël, Claire et Jean-Jacques ont été placés dans un orphelinat perdant ainsi tout contact avec la famille de Menthon.
Le comte Henry de Menthon* est le père de François de Menthon, résistant. À la Libération, François de Menthon devient ministre de la Justice dans le Gouvernement provisoire de la République française du général de Gaulle de septembre 1944 jusqu'au 8 mai 1945. Il sera en charge entre autres du procès du maréchal Pétain, de Charles Maurras et de l'épuration de certains fonctionnaires du régime de Vichy. Il sera également procureur au procès des criminels nazis à Nuremberg (1946) et donna la première définition du crime contre l'humanité ("un crime contre le statut d'être humain motivé par une idéologie") et deviendra député de Haute Savoie, ministre sous la IVe République, et président de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe après avoir activement participé à la création de l'Europe.
Henry de Menthon* restera maire de sa commune jusqu'à sa mort, survenue le 6 novembre 1952, à l'âge de 87 ans.
Claire Farhi s'installera en Israël en 1959.
Le 14 juillet 2011, Yad Vashem a reconnu le comte Henry de Menthon* comme juste parmi les Nations.
C'est son petit-fils, Olivier de Menthon, aujourd'hui retraité et qui vit dans le château médiéval familial à Menthon-Saint-Bernard, en Haute-Savoie, qui a reçu la médaille des Justes pour son grand-père le 5 septembre 2012. Il dira à l'AFP : "Mon grand-père était très discret et nous ne savions rien de cette histoire avant que Dina nous contacte il y a deux ans. Aujourd'hui, nous formons maintenant une seule famille avec la sienne".
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Salomon and Emilie-Djemila Farhi, emigrated from Turkey to France in the 1920s, where they lived in Paris with their seven children: Albert, Angèle, Victorine, Raphaël, Claire, Jean-Jacques and Daniel. In 1943, when the persecution of Jews in France began to escalate, Salomon and Emilie decided to seek refuge for their children outside the city. The older children (Albert was 17-years-old) adamantly refused to be separated from their parents, and Emilie-Djemila refused to be parted from 3-year-old Daniel. Raphaël, 10, Claire, 8, and Jean-Jacques, 6, were placed in the hands of the "Secours National" rescue agency who evacuated them from the city along with other children. On July 27, 1943, Salomon accompanied his three children to the train station. Before they parted, Salomon asked his daughter Claire to promise him two things: to never forget that she was Jewish and to remain together with her brothers.
The Secours National took the children to the town of Saint-loup-lès-Gray, and from there they were put on a truck to be dispersed among the homes of the local residents. It was Claire's turn to get off the truck when they arrived at the home of Mr. & Mrs. Vauthier, who had requested to take in a girl. Remembering her promise to her father, Claire refused to get off the truck and began to scream. Mr. Vauthier was a gardener at the chateau of Count Henry de Menthon*. Luckily, the Count, who was also the village Mayor, was passing by and stopped to investigate the cause of the tumult. After understanding the situation, the Count himself took charge of the three Farhi children. Raphaël and Jean-Jacques were brought to the Count's chateau, where they stayed until the end of the war. Claire stayed with the gardener and his wife during the day, and every evening went to sleep in the chateau with her brothers. The danger was immense: everyone in the village, as well as the staff in the chateau, knew that the children were Jewish and that the Count's son was fighting for the resistance.
The children were in contact with their family until May 4, 1944 when Salomon and Emilie-Djemila, Albert, Angèle, Victorine and little Daniel were deported to Auschwitz. Only Albert survived. After the war, upon hearing of their parents' murder, the children were sent to an orphanage. The connection with the de Menthons was broken until many years later when Claire, today Dina Godschalk, had a chance meeting with the Count's granddaughter, with whom Claire had played during her time in the chateau. The connection with the de Menthons was reestablished and Claire turned to Yad Vashem to request that her rescuer be recognized as Righteous Among the Nations.
On July 14, 2011, the Commission for the Designation of the Righteous Among the Nations at Yad Vashem decided to award Count Henry de Menthon* the title of Righteous Among the Nations.
10/02/2013
Lien : Yad Vashem
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Henry de Menthon Claire Farhi (dite Dina Godschalk) Raphaël Farhi Jean-Jacques Farhi |
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1 Aide et sauvetage de la population juive dans les départements de la Nièvre et de la Cote-d'or pendant la Deuxième Guerre mondiale. (Aide et sauvetage de la population juive dans les départements de la Nièvre et de la Cote-d'or pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Auteur : Julie Philippe (Julie.philippe21@gmail.com)
Éditeur : Mémoire de master en histoire contemporaine
Date de publication : 19-09-2007 )
- 1 - Biographie sur le site de l'Assemblée Nationale, Base de données des députés français depuis 1789, Henry de Menthon*.
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