Direction : Sarah et Isaak Zysman, fondateurs Paulette Lévi, directrice du foyer Personnel : Lucie Lithuac, cuisinière Histoire
La maison des enfants heureux
La pension Zysman dite "la maison des enfants heureux", est créée en 1933 par Sarah et Isaak Zysman au 57 rue Georges Clémenceau et accueille une trentaine d'enfants. Ils y habitent avec leurs enfants Paul et Louise. Leur fils Pierre partira rejoindre les Français libres en Angleterre.
Paulette Lévi, née à Paris le 12 novembre 1914, est nommée directrice de la pension en 1942.
Après l'arrivée des Allemands en France, les responsables de la Pension Zysman favorisent la dispersion des pensionnaires à la campagne. Mais d'autres enfants, dont les parents sont déportés, les remplaçaient.
Une première rafle a eu lieu le 16 juillet 1942, date de la rafle du Vel d’Hiv. Sarah et Isaak Zysman sont arrêtés avec leur fille Louise, âgée de 16 ans. Louise Zysman est renvoyée immédiatement par le commissaire de Saint-Maur qui lui dira "Prends ta valise et fous le camp".
Se retrouvant seule avec une douzaine d’enfants elle prit contact avec l’Union Générale des Israélites de France, l’UGIF.
Sa mère, Sarah Zysman reviendra de Drancy quelques jours plus tard.
Dans la nuit du 21 au 22 juillet 1944, sur l'ordre du capitaine S.S Aloïs Brunner, 28 enfants de 4 à 11 ans sont arrêtés parce que Juifs.
Dix-huit enfants de la Maison des orphelins et dix enfants, deux membres du personnel, la cuisinière, Lucie Lithuac, 47 ans et Paulette Lévi, directrice du foyer de la pension Zysman, sont arrêtés parce que juifs. Ils sont conduits à Drancy et déportés sans retour vers Auschwitz le 31 juillet 1944 par le convoi n° 77. Aucun ne revint.
Correctif : La rafle des enfants a lieu le 23 juillet au petit matin. L'économe Michel Freidine (1914-1961) a aussi été arreté. Il a survécu aux sévices médicaux d'Auschwitz. Il est décédé l'année de son mariage.
Dans Le Calendrier de la persécution des juifs de France 1940-1944 édité par l'Association des Filles et Fils de Dépotés Juifs de France, Serge Klarsfeld indique que le convoi du 31 juillet 1944 comprenait 1300 personnes, dont 270 enfants et adolescents de moins de 18 ans.
Evacuation du 22 juillet 1944, 11 heures. Il y avait :
- Albert (12 ans) et son frère Victor Tchiprut qui habitaient au 8 rue Popincourt 75011,
- les soeurs Paulette (13 ans) et Monique (9 ans) Galek, qui habitaient 269 rue du faubourg Saint-Antoine 75011,
- Alice Krauze (13 ans), dont la soeur Blima venait d'être arrêtée à Vauquelin. Leurs parents avaient été déportés à Auschwitz. Ils habitaient à Montreuil. Son père et elle reviendront.
- Paul Curtz (8 ans), qui habitait 30 rue Saint-Antoine 75004.
27/05/2016 Auteur : Paul Curtz Source : ma mémoire
5 Familles hébergées, cachées ou sauvées à la Pension Zysman[Compléter]
/ 01/04/1943 Famille Butler - Marcel Butler est abrité à la pension qu'il quitte en avril 1943 pour être placé chez le couple Boutonnet près de Coulommiers.
/ 22/07/1944 Famille Curtz - Paul Curtz (8 ans), qui habitait 30 rue Saint-Antoine 75004 est évacué de la pension le 22 juillet 1944, juste avant la rafle des enfants.
/ 22/07/1944 Famille Galek - Paulette (13 ans) et Monique (9 ans) habitaient 269 rue du faubourg Saint-Antoine 75011. Elles sont évacuées de la pension le 22 juillet 1944, juste avant la rafle des enfants.
/ 22/07/1944 Famille Krauze - Alice (13 ans), dont la soeur Blima venait d'être arrêtée à Vauquelin habitait à Montreuil. Elle est évacuée de la pension le 22 juillet 1944, juste avant la rafle des enfants.
/ 22/07/1944 Famille Tchiprut - Albert (12 ans) et son frère Victor habitaient au 8 rue Popincourt 75011. Ils sont évacués de la pension le 22 juillet 1944, juste avant la rafle des enfants.
11 Familles arrêtées (Pension Zysman)[Compléter]
22/07/1944Famille Benderski - Raphaël, 6 ans, né en France, est arrêté parce que juif dans la nuit du 21 au 22 juillet 1944, sur l'ordre du capitaine S.S Aloïs Brunner, lors de la rafle des 28 enfants de 4 à 11 ans arrêtés à la Maison des orphelins et à la pension Zysman. Ils seront déportés sans retour vers Auschwitz le 31 juillet 1944 par le convoi n° 77. Raphaël est gazé le 4 août 1944. Déportation : 31/07/1944 convoi no 77
22/07/1944Famille Friedrich - Justine, 6 ans, née le 14 avril 1938 à Paris est la fille de Majer Friedrich et Szejwa née Grunberg. Elle habitait à Paris et était réfugiée à Poitiers avec sa mère. Après l'arrestation de celle-ci, Justine est placée à la pension Zysman gérée par l'UGIF. Elle est arrêtée parce que juive dans la nuit du 21 au 22 juillet 1944, sur l'ordre du capitaine S.S Aloïs Brunner, lors de la rafle des 28 enfants de 4 à 11 ans arrêtés à la Maison des orphelins et à la pension Zysman. Ils seront déportés sans retour vers Auschwitz le 31 juillet 1944 par le convoi n° 77. Justine est gazée le 3 août 1944. Déportation : 31/07/1944 convoi no 77 JO : DAF-ED 177906
22/07/1944Famille Hopensztand - Jacques (ou Jacob), 10 ans, né le 31 mars 1934 à Paris est le fils d'Abraham et Szyfra. Sa famille habitait Paris, dans le 11e arrondissement. Jacques est placé à La Varenne, à la pension Zysman. Il est arrêté parce que juif dans la nuit du 21 au 22 juillet 1944, sur l'ordre du capitaine S.S Aloïs Brunner, lors de la rafle des 28 enfants de 4 à 11 ans arrêtés à la Maison des orphelins et à la pension Zysman. Ils seront déportés sans retour vers Auschwitz le 31 juillet 1944 par le convoi n° 77. Jacques est gazé le 4 août 1944. Déportation : 31/07/1944 convoi no 77 JO : DAF-ED 153919
22/07/1944Famille Jacobowitz ou Jakubowicz - Paul, 6 ans, né le 5 juin 1938 à Strasbourg est arrêté parce que juif dans la nuit du 21 au 22 juillet 1944, sur l'ordre du capitaine S.S Aloïs Brunner, lors de la rafle des 28 enfants de 4 à 11 ans arrêtés à la Maison des orphelins et à la pension Zysman. Ils seront déportés sans retour vers Auschwitz le 31 juillet 1944 par le convoi n° 77
Déportation : 31/07/1944 convoi no 77
22/07/1944Famille Kane - André, 4 ans, est arrêté parce que juif dans la nuit du 21 au 22 juillet 1944, sur l'ordre du capitaine S.S Aloïs Brunner, lors de la rafle des 28 enfants de 4 à 11 ans arrêtés à la Maison des orphelins et à la pension Zysman. Ils seront déportés sans retour vers Auschwitz le 31 juillet 1944 par le convoi n° 77. André est gazé le 4 août 1944. Déportation : 31/07/1944 convoi no 77
[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. ) 2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André ) 3 Albert Szerman, rescapé des rafles du Vél d'Hiv' et de La Varenne (Le 20 mai 2012, une cérémonie de reconnaissance des sauveurs d'Albert Szerman, les Justes Solange* et Henri Ardourel*, s'est déroulée à la Salle polyvalente de Crouy. Témoignage d'Albert Szerman. )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? Il mène une enquête, cherche des témoins ou des descendants de témoins, évoque la figure de Si Kaddour Ben Ghabrit, directeur de l’Institut musulman de la Mosquée de Paris de 1926 à 1954, fait allusion à d’autres personnages qu’il a rencontrés, et plaide pour une reconnaissance mémorielle d’actes de solidarité, de sauvetage, de juifs par des musulmans durant cette période. Et pour leur reconnaissance et inscription sur le mémorial de Yad Vashem. Cet ouvrage est fréquemment mentionné par voie de presse, avec force sympathie. Mais… rares sont les critiques, positives ou négatives, réellement argumentées. On a le sentiment que ce livre est légitime, généreux, qu’il "tombe" bien en cette période. C'est ce que le sociologue américain Merton avait repéré dans les phénomènes d'identification et de projection même si le rapport à la réalité est totalement extérieur. Aujourd'hui, l'Arabe musulman, sauveteur de juifs, devient un type idéal auxquels de nombreux musumans ont envie de croire. La réalité n'est pas celle-ci, mais peu importe ! On reproduit la quatrième de couverture du livre (qu'on n'a pas lu), on ose quelques citations d’extraits… Mais personne ne se hasarde à une évaluation de la validité historique de sa teneur. )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
Chronologie[Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]
Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse7 pages,
réalisation 2013 Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
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