La vocation pédagogique familiale des Ségaux remonte au début du 19° siècle, à Sarnois, dans l'Oise. Les écoles étaient alors le plus souvent privées et payantes.
C'est l'aïeul, Nicolas Joseph, ancien hussard de Napoléon 1er , qui de retour de ses campagnes, ouvre une classe dans sa grange. Il y accueille 80 élèves en classe unique : les plus grands étudient le matin et sont les "moniteurs" des petits l'après midi. Ses petits fils, Alexis et Florentin vont perpétuer la tradition. Ils ouvrent une école en externat, rue Montorgueil à la fin du second empire. En 1868, Alexis va s'installer aux Lilas et créer un internat pour garçons rue de l'Avenir: l'institution Ségaux est née.
Au décès d'Alexis Ségaux en 1884, son fils Hector, qui vient de se marier, reprend la direction de l’Institution. A Hector succéderont Maurice*, puis Jacques* en 1958, puis Pierre.
La famille s’implique également dans les affaires de la commune. Dès 1870, c'est Alexis Ségaux qui entre au Conseil Municipal. Son fils Hector devient à son tour conseiller en 1887. Son engagement grandira jusqu'à assumer, en 1896 et pour six ans, la charge de maire des Lilas. Parallèlement, il est vénérable de la Loge de francs maçons de Pantin (Grand-Orient).
Dès septembre 1939, l'Institution Ségaux évacue ses élèves au nord d'Angers, dans le château de Moiré à Sœurdres. Ils rejoignent ceux de l'Institution Vaysse du Pré-Saint-Gervais, accueillis par son directeur, un ami de longue date.
Le 16 juillet 1942, plus de 13 000 juifs sont raflés à leur domicile, dont 4 115 enfants entassés pendant 6 jours au Vélodrome d'Hiver.
De retour aux Lilas, Maurice Ségaux* retrouve les bâtiments saccagés par l'occupant.
L'Institution Ségaux devient un refuge pour des enfants juifs. Pour les protéger, leurs noms sont modifiés. Cohen devient Meunier, Lévi devient Moulin... Les registres de l'école ne portaient pas leurs noms. Ces enfants n'avaient pas non plus de cartes d'alimentation, et dépendaient donc totalement de la famille Ségaux. "Mais 9 enfants de plus, qu'est-ce que c'est pour le ravitaillement d'une pension ?" dira Maurice Ségaux*.
Jacques Ségaux*, le fils du directeur, allait chercher de la farine à bicyclette chez sa sœur Elyane, à la campagne, tandis que sa mère, Mme Ségaux faisait cuire le pain la nuit. L'autre soeur, Simone, qui terminait ses études de médecine, soigne tous les enfants.
Parmi les personnes sauvées par la faille Ségaux de janvier 1942 à août 1944, il y avait Jacques Cohen, Isaac et Maurice Cohen, élèves avant guerre, étaient revenus en 1943, Joseph Klejner, Marcel Lidji, jeune homme en 1940, occupait un poste de surveillant, Jacques Torros né en 1930, placé par son oncle de janvier 1943, Victor Wyszkowski entré en octobre 1942.
Familles hébergées, cachées ou sauvées à l' Institution Ségaux[Compléter]
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Familles arrêtées (Institution Ségaux)[Compléter]
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Liens externes
[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. ) 2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André ) 3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? Il mène une enquête, cherche des témoins ou des descendants de témoins, évoque la figure de Si Kaddour Ben Ghabrit, directeur de l’Institut musulman de la Mosquée de Paris de 1926 à 1954, fait allusion à d’autres personnages qu’il a rencontrés, et plaide pour une reconnaissance mémorielle d’actes de solidarité, de sauvetage, de juifs par des musulmans durant cette période. Et pour leur reconnaissance et inscription sur le mémorial de Yad Vashem. Cet ouvrage est fréquemment mentionné par voie de presse, avec force sympathie. Mais… rares sont les critiques, positives ou négatives, réellement argumentées. On a le sentiment que ce livre est légitime, généreux, qu’il "tombe" bien en cette période. C'est ce que le sociologue américain Merton avait repéré dans les phénomènes d'identification et de projection même si le rapport à la réalité est totalement extérieur. Aujourd'hui, l'Arabe musulman, sauveteur de juifs, devient un type idéal auxquels de nombreux musumans ont envie de croire. La réalité n'est pas celle-ci, mais peu importe ! On reproduit la quatrième de couverture du livre (qu'on n'a pas lu), on ose quelques citations d’extraits… Mais personne ne se hasarde à une évaluation de la validité historique de sa teneur. )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) ) 6 Les grands entretiens : Jacques Altmann (Né en 1923, Jacques Altmann est l'aîné de cinq garçons. Ses parents Dina et Suscher et ses quatre plus jeunes frères sont déportés sans retour à Auschwitz le 3 novembre 1942. Jacques Altmann les rejoint le 10 février 1944 après avoir séjourné dans les camps parisiens annexes de Drancy, Austerlitz et Lévitan. Il sera libéré en 1945. )
Chronologie[Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]
Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse7 pages,
réalisation 2013 Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
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