Pinkas Bochner

Léopold* et Marie Terré* étaient propriétaire d'une ferme à Saint-Armou (Pyrénées-Atlantiques).
Ils habitaient avec leurs filles âgées d'une vingtaine d'années, Germaine* et Fernande*.
Leur fils, Jean, âgé de 25 ans, travaillait dans une boulangerie à Riscle (Gers).

Quelques familles juives avaient été assignées à résidence à Riscle.
L'un d'eux, Pinkas Bochner, âgé de 22 ans, était né en Allemagne, de nationalité polonaise, il avait trouvé refuge avec sa famille à Anvers (Belgique).
Après l'invasion allemande de la Belgique, ils avaient trouvé refuge dans le sud de la France.
Durant leur séjour à Riscle, Pinkas Bochner était devenu ami avec Jean Terré. Comme les deux jeunes gens étaient célibataires, ils se voyaient souvent.

Le 26 août 1942, la police arrête Pinkas Bochner et Abraham Boschner, né le 26/10/1893, lors d'une rafle des juifs étrangers. Interné au camp du Vernet, il est dirigé en car vers le camp de Drancy. Il parvient à s'échapper alors que le convoi s'arrête à Souillac. Il trouve refuge dans une famille juive.
Il va y rester quelques jours et parvient à contacter sa soeur restée à Riscle.
Elle demande à Jean Terré* de l'aide. Jean Terré* va à Lyon trouver de faux papiers pour son ami.
Pinkas Bochner ne peut retourner à Riscle. Jean Terré* lui propose alors de se cacher chez ses parents à Saint-Armou.
Logé dans une chambre, il va rester deux ans, ne sortant que la nuit et écoutant la BBC toute la journée.
Pendant ce temps, le père de Pinkas Bochner va envoyer un peu d'argent pour aider Léopold* et Marie Terré*.

Léopold* et Marie Terré* et leurs filles Germaine* et Fernande* étaient des gens simples et humains.
Ils sauvèrent la vie de Pinkas Bochner.

Le 9 août 2004, Yad Vashem a attribué la médaille des Justes à Léopold* et Marie Terré* et leurs trois enfants, Jean*, Germaine* et Fernande*.