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Aube

Région :
Grand-Est
Département :
Aube

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(09/1940 - 11/1941) Préfet de l'Aube
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(28/08/1941 - 1942) Préfet régional de la région de Châlons-sur-Marne (Marne, Haute-Marne et Aube) (1909-1993)
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Juste parmi les Nations

Jeanne-Marie Marcelot


Dossier Yad Vashem : 6161
Remise de la médaille de Juste : 12/06/1994
Sauvetage : Soulaines-Dhuys 10200 - Aube
Profession: Commerçante
Nom de naissance: Delie
Nom d'épouse: Marcelot
Date de naissance: 27/11/1910
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Jeanne-Marie-Marcelot
Jeanne-Marie Marcelot* avec Fani, Jacques Badarau, Monique et Irène
source photo : Coll. Arch. personnelles
crédit photo : D.R.
Jeanne-Marie-Marcelot
Jeanne-Marie et Georges Marcelot
source photo : Yad Vashem Photo Archive
crédit photo : D.R.
Notice

A la fin des années 20, Thierry Delanoue, le maire de Soulaines-Dhuys, s'était démené pour faire venir un médecin dans cette campagne reculée. C'est ainsi qu'arrive le Dr Bercovici, israélite Roumain, puis le docteur Rossner qui lui succède et le docteur Jacques Badarau en 1933.

En 1933, la famille Badarau, des Juifs de Roumanie, était installée à Soulaines-Dhuys (Aube), à une cinquantaine de kilomètres de Troyes. Jacques Badarau acheva ses études de médecine en France et ouvrit un cabinet médical de généraliste-accoucheur à Soulaines-Dhuys.
Jacques et son épouse Fani y avaient de nombreux amis et leurs deux filles, Monique et Irène, étaient nées en 1936 et en 1938 à Soulaines-Dhuys. Léa Matcovici, la mère de Fani née le 28 janvier 1888 à Beresti en Roumanie, habitait avec eux.

Lorsque la guerre éclate, il s'engage et il est mobilisé le 23 octobre 1939 au 1er régiment de marche des volontaires étrangers.
Après la défaite de mai 1940, Jacques Badarau est démobilisé et reprend l'exercice médical en août suivant à Soulaines-Dhuys.
En dépit de la législation anti-juive, le médecin était bien connu dans la ville, continua à travailler jusqu'au début de 1942.

Il reçut alors une notification officielle lui interdisant d'exercer. Jeanne-Marie* et Georges Marcelot*, des voisins et des amis mobilisèrent alors tous les habitants de la localité, qui signèrent une pétition demandant le maintien du médecin. Georges Marcelot* remit lui-même la pétition au commandant de la gendarmerie. Il s'adressa aussi à l'archevêque. Ses efforts se heurtèrent à un refus catégorique, Jacques Badarau est Juif.
Jeanne-Marie* et Georges Marcelot* comprirent alors qu'il était impératif d'aider le docteur et sa famille à passer en zone sud.

Le 10 août 1942 à l'aube, Jeanne-Marie Marcelot* aidé par des passeurs venus au rendez-vous fixé par le curé de Chitenay, Jeanne-Marie Marcelot* conduisit la famille Badarau à la gare centrale des autobus de Louze en leur faisant traverser la rivière. Un passeur portait Irène et ouvrait la marche. L'autre portait Monique et donnait Le Bras à Fani. Jacques suivait péniblement derrière avec de l'eau jusqu'au thorax.
Sur l'autre rive c'est la zone libre. Jeanne-Marie Marcelot* conduisit la famille Badarau à la gare centrale des autobus de Louze d'où elle devait prendre le car pour Troyes puis Sens et Bellegarde pour arriver à Selles-sur-Cher, chez des amis des Marcelot qui habitaient ce village proche de la ligne de démarcation.
Le docteur Jacques Badarau avait réussi à effacer la mention "juif" de sa carte d'identité et Jeanne-Marie Marcelot* avait donné sa propre carte à Fani Badarau. Au poste de contrôle, les gendarmes laissèrent passer la famille sans remarquer que Fani Badarau ne ressemblait en rien à la photo figurant sur la carte d'identité qu'elle leur avait présentée. Georges Marcelot*, qui avait un laissez-passer en sa qualité de commerçant, franchit trois fois la ligne de démarcation pour aller porter aux Badarau du ravitaillement et des vêtements, du linge etc. qu’ils avaient dû laisser à Soulaines-Dhuys. Les Badarau lui confient également des objets de valeur qu'il garda jusqu'à la Libération, tandis que la famille est réfugiée à Lastours jusqu'à la fin de la guerre.
Jeanne-Marie* et Georges Marcelot* risquaient leur vie et celle de leurs trois enfants pour venir à l'aide de leurs amis en détresse.
Malgré la modestie de leurs ressources, ils leur envoyaient des colis de vivre et leur rendirent visite à trois reprises.

Léa Matcovici sera arrêtée le 9 octobre 1942. Envoyée à Drancy, elle sera déportée sans retour vers Auschwitz le 04/11/1942 par le convoi n° 40.

Le 20 juillet 1994, Yad Vashem a décerné à Jeanne-Marie* et Georges Marcelot* le titre de Juste parmi les Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem


Histoire

Rescue story

In 1933, the Badarau family, Jews originally from Romania, settled in Soulines-Dhuys, in the département of the Aube, about fifty kilometers east of the departmental capital of Troyes. M. Badarau completed medical studies in France, his new homeland, and became a general practitioner and obstetrician in Soulines. He was well known as a physician and he and his family made many friends. Badaraus had two daughters, one born in 1936 and the other in 1938. Despite the anti-Jewish laws of 1940, restricting Jews from working in certain professions, including medicine, Dr. Badarau practiced medicine undisturbed, until early 1942, when he received official notice barring him from his profession.
Georges and Jeanne-Marie Marcelot, the Badaraus’ neighbors and friends, organized the townspeople, who all signed a petition against the physician’s dismissal, and Georges himself submitted it to the commander of the gendarmerie. Georges Marcelot also turned to the archbishop. All his efforts were in vain. He was categorically refused on the grounds that “Badarau is clearly a Jew.” Marcelot and his wife realized that they would have to help the physician and his family flee to the unoccupied zone. On August 10, 1942, at dawn, Jeanne-Marie Marcelot drove the Badaraus to the bus terminal, from which they were to travel to the Marcelots’ friend in a village near the demarcation line in the département of Loire-et-Cher. Dr. Badarau managed to remove the stamp Juif from his identity card, and Mme Marcelot gave her own card to Mme Badarau. The French gendarmes at the checkpoint on the demarcation line overlooked the fact that she looked nothing like the photograph in her identiy card and allowed the entire family to cross. Being a merchant, Georges Marcelot had a pass permitting him to travel freely from the occupied zone to the free zone, and he crossed the demarcation line three times in order to bring the Badaraus food parcels and some of their belongings. The Badaraus had entrusted valuables to him, which he returned after the war. Although the Marcelots had three children of their own, they endangered themselves for their friends’ sake, and despite their limited resources, expected no reward.
On June 12, 1994, Yad Vashem recognized Georges and Jeanne-Marie Marcelot as Righteous Among the Nations.

28/02/2012
Lien : Yad Vashem

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Réseau de sauvetage
Georges Marcelot

 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Jeanne-Marie Marcelot
Jacques Badarau
Fani Badarau
Monique Badarau
Irène Badarau
Léa Matcovici

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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE - terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Journal de guerre de Charles Altorffer
2 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts
3 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes. )
4 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos )
5 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945.

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