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Région :
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Préfets :
Henri Piton
(26/11/1936 - 03/09/1941) Préfet du Morbihan
François Ripert
(02/11/1940 - 12/05/1942) François Charles Joseph Ripert, Préfet régional de la région de Rennes (Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan)
Robert Cousin
(03/09/1941 - 14/11/1941) Préfet du Morbihan
Paul Grimaud
(14/11/1941 - 24/10/1942) Préfet du Morbihan
(12/06/1942 - 06/07/1943) Préfet régional de la région de Rennes (Ille-et-Vilaine, Finistère, Côtes-du-Nord, Morbihan), révoqué par Vichy et recherché par la Gestapo pour son activité de résistant. Pierre Marage
(24/10/1942 - 24/01/1944) Préfet du Morbihan
Philibert Dupart
(06/07/1943 - 24/02/1944) Préfet régional de la région de Rennes (Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan) (1890-1944)
Roger Constant
(24/01/1944 - 04/08/1944) Préfet du Morbihan
Robert Martin
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Rennes (Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan) (1895-1957)
Jacques Onfroy
(17/11/1944 - 01/03/1946) Préfet du Morbihan
Victor Le Gorgeu
(1944 - 1946) Commissaire de la République de la région de Rennes (Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan) (1881-1963)
Jean Laporte
(01/03/1946 - 26/07/1950) Préfet du Morbihan
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Quiberon 56170 - Morbihan | |||||||||||||||||||||
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![]() Enthony Fleur en haut à gauche portant un béret alors qu'il occupait la fonction de père aubergiste à Soye source photo : Ouest France crédit photo : D.R. |
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Antony Simon Fleur était issue d’une famille juive alsacienne, fils de Samuel Fleur, 33 ans, né à Niederbronn (Bas-Rhin), ministre officiant, et d’Eugénie Haas, 31 ans, née à Colmar (Bas-Rhin) , domiciliés 35 rue des Arènes à sa naissance puis 14 Grande Rue à Besançon (Doubs).
Ils avaient choisi la France après l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne en 1871, ils étaient des Français optants.
D’après son registre matricule, en 1896, Antony Fleur était maitre-répétiteur. Il enseigna au collège Carnot à Fontainebleau en septembre 1898, au Grand lycée de Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) en 1900, au lycée de Montluçon (Allier) en 1901, au petit lycée de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) en 1902. En octobre 1914, il était domicilié 11 rue des Vierges à Vannes (Morbihan). Du point de vue militaire, affecté au 60e régiment d’infanterie en août 1901, il fut réformé le 30 juin 1903. Il rejoignit le service armé le 8 décembre 1914, versé au 85e RI en mars 1915, puis au 316e, il fut blessé au bras le 2 juillet 1916 et rentré au corps le 10 août 1916. Nommé sergent le 20 mai 1918, il fut évacué malade le 18 décembre 1918, et mis en congé illimité le 18 février 1919. Il était membre de l’Union départementale des victimes de la guerre et ancien combattant du Morbihan, section de Lorient (carte 1938 conservée) et de l’Union nationale des combattants (carte timbrée 1933-1938).
Converti au catholicisme dans le cadre de son projet de mariage, il avait épousé Marguerite Le Prado (née le 14 novembre 1886 à Quiberon) le 10 septembre 1912 à l’église de Quiberon (Morbihan); le couple eut trois filles Andrée née en 1912, Marguerite en 1914 et Colette en 1922. A cette date, il fut muté tant que professeur d’allemand au lycée Dupuy-de-Lôme à Lorient, ville où la famille habitait 48 rue Ratier. Antony Fleur était membre de la Ligue des droits de l’Homme (LDH). Il coopéra avec la Ligue française pour les auberges de jeunesse créée par Marc Sangnier en 1929 ; il oeuvra d’ailleurs à la création de l’auberge de Quiberon.
En 1939, il était membre honoraire du Comité d’action et de défense laïques du Morbihan. Par ailleurs, il adhérait à la Société française pour la propagation de l’esperento, à l’Association lorientaise des Beaux-Arts et à la Société d’horticulture de l’arrondissement de Lorient.
Pendant la guerre, il refusa de porter l’étoile jaune.
En 1943, sa maison ayant été endommagée dans les bombardements, il se replia sur la maison familiale de sa femme, 3 rue de Nancy à Quiberon. Retraité, âgé de 67 ans, il donnait quelques cours d’allemand dans un établissement scolaire replié sur l’île Berder, commune de Larmor-Baden dans le golfe du Morbihan.
Il fut arrêté à son domicile le 4 janvier 1944 par deux soldats allemands. Il s’opposa en allemand à l’arrestation de sa fille Colette, élève assistante sociale à Nantes présente pour les vacances de Noël, car de mère non-juive. La rafle des Juifs du 5 janvier 1944 toucha les départements bretons, huit dans le Morbihan, dont deux à Quiberon, Antony Fleur et Rachel Benzon, commerçante en bonneterie, arrêtée à son domicile de Port-Maria, seule déportée revenue. Il fut interné à la prison de Vannes puis le 3 février 1944 au camp d’internement de Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis) sous le matricule 13556. Sa femme fit des démarches pour le faire libérer en tant qu’ancien combattant de 1914-1918, catholique père de trois enfants mais il n’avait pas les attestations que lui demandaient les autorités allemandes sur son lieu de détention.
Déporté par le convoi 68 parti de Drancy vers Auschwitz le 10 février 1944, il jeta une lettre par la fenêtre du wagon relatant ses conditions d’emprisonnement à Vannes . il y mourut rapidement . Décès fixé automatiquement à 5 jours après le départ. Son acte de décès dressé le 16 août 1946 par le Ministère des Anciens Combattants (dossier n°15.637) a été transcrit en mairie de Quiberon.
Reconnu « Mort pour la France » mention faite le 12 novembre 1947, celle de « Mort en déportation » a été ajoutée le 1er juin 2010 à son acte de décès. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Quiberon où une allée proche de ce monument et de la maison familiale porte son nom. Une plaque commémorative honore sa mémoire sur la tombe familiale Le Prado du cimetière communal .
Son nom est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris et à Yad Vashem à Jérusalem.
Sources :
01/09/2025
Lien : Le Maîtron
La dernière lettre d'Anthony Fleur
Sa fille, Colette raconte son arrestation : "Jamais mon père n’avait évoqué devant moi l’éventualité d’une déportation. Étant en vacances pour les fêtes de Noël, j’étais présente ce 4 janvier 44 lorsque vers 8 heures du matin, deux soldats de la Wehrmacht vinrent chez nous, avec l’ordre d’emmener mon père à la Kommandantur. Ils dirent que moi aussi je devais les suivre, mais mon père leur fit remarquer que, selon la juive (quelle ironie) j’étais aryenne. Mon père partit donc seul. Ayant appris qu’il avait été transféré à la prison de Vannes, nous avons été autorisées à lui porter un colis de vivres et quelques effets. C’est là que je l’ai aperçu pour la dernière fois ! Lorsque les gardiens nous ont vu faire des signes, ils m’ont chassée de la cour où je me trouvais tandis qu’il assistait à l’ouverture du colis que je venais de déposer."
Antony Fleur est alors dirigé (en compagnie de Rachel Benzon) sur le camp de Drancy. Lors du transfert des détenus de ce camp, il parvient à jeter dans la rue une lettre adressée à sa famille restée en Bretagne. Un inconnu la postera. Ces feuillets, écrits au crayon, constituent une sorte de "testament" et le dernier signe de vie laissée par le futur déporté :
"Ce sont d’immenses bâtiments modernes à 5 étages, tout en ciment, avec larges baies, destinées à servir de casernement à la Garde Mobile. On y trouve tout et gratuitement (coiffeur, médecin, dentiste, douches, raccommodage, cordonnier, etc. Ainsi que je vous l’avais dit (une autre lettre clandestine avait été expédiée le 3 février) Drancy n’est qu’un lieu de passage où l’on ne reste que quelques jours ou quelques semaines. Actuellement, des convois arrivent presque chaque jour et il en part un au moins toutes les semaines. A Metz (lieu supposé de destination) on fait un triage d’après l’age, les aptitudes, la nationalité (car il y a bien 80 % des Juifs d’origine étrangère qui résident en France) Des bruits courent, on serait envoyé, disent les uns, en Tchécoslovaquie, à Dresde, en Silésie, disent d’autres. En définitive, on ne sait rien car là-bas, personne ne peut écrire, ni recevoir de correspondance ou de colis. Par ailleurs, on se croirait dans un asile de vieillards. Ils ramassent tout. Il y a ici des vieux et des vieilles de 85 ans, un innocent, un aveugle de 35 ans, avec 5 petits enfants, deux bonnes sœurs d’origine juive, un curé idem, un général idem ? Il vient des gens de toutes les régions. Le convoi de Poitiers arrivé en même temps que nous était de 150 individus… Vendredi dernier 4, tous les derniers arrivants ayant un conjoint non-juif ont été appelés au bureau d’un gradé allemand au camp. Celui-ci nous faisant passer à tour de rôle, nous a posé cette question : avez-vous ici, sur vous, la preuve que votre femme (votre mari) est aryenne. Évidemment personne ne se doutait du coup, personne n’avait emporté la preuve et c’est ainsi que nous avons été mis d’office sur la liste de la prochaine déportation. Pour moi, j’ai dit au type que ces documents étaient arrivés au 17 rue Lacharrière (où habitait l’une de ses filles) à Paris, mais il n’a pas daigné répondre et m’a renvoyé. D’autre part, le Commandant du camp, devant l’affluence des réclamations devant son bureau, à son heure de réception, est sorti pour annoncer que "seuls n’étaient pas déportables les conjoints ayant trois enfants mineurs baptisés". Ceci est en opposition avec ce que j’avais entendu de tous cotés et me permettait d’espérer pouvoir rester ici. Comme un fait exprès, hier soir et ce matin, le Commandant Schmitt ne recevait pas à cause des alertes, obligeant tout le monde à rester dans les chambres. Lundi : on commence les préparatifs pour Metz, camp de triage. On voyagera dans des wagons à bestiaux cadenassés. Durée du voyage inconnue et qui dépendra sans doute de l’encombrement plus ou moins grand des voies. Peut-être là-bas passerais-je interprète sur un chantier ou dans un bureau ? Actuellement, j’ai été désigné comme chef de wagon (60 hommes) et en attendant, chef de chambrée. J’ai sous ma responsabilité une vingtaine de mineurs venus du Midi, un docteur en chimie, un médecin (mon adjoint) des quantités de vieillards plus ou moins impotents, un Allemand richissime, arrêté à Nice et autres gens fraîchement arrivés de Nice… Les choses seront moins belles d’une part, moins redoutables de l’autre qu’on est porté à l’imaginer. C’est le point de vue d’anciens habitués juifs de camps de concentration, libérés puis repris. Depuis 3 semaines, changements dans la Gestapo, d’où accroissement de la sévérité. Il y a 3 semaines, j’aurais été non déportable, maintenant je suis bien dans le bain. Espérons toutefois que les documents demandés par Guitte (NDA : son autre fille, Marguerite) ayant suivi à Metz, on me relâchera, mais espérons faiblement. Il y a parti pris de tout ramasser maintenant, y compris conjoints d’aryens ou d’aryennes ayant plusieurs enfants baptisés. Il faut se faire une philosophie.
Antony
01/09/2025
L'auberge de Soye
Dans les années 1930, l’Orangerie du potager de Soye a servi d’auberge de jeunesse.
Anthony Fleur va participer à la création de l’auberge de jeunesse sur le site de Soye, à Plœmeur (Morbihan) inaugurée en 1936 par Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale du front populaire.
Antony Fleur en a été père aubergiste dès sa création en 1936.
01/09/2025
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Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
1 Miliciens contre maquisards (Essai publié aux éditions Ouest-France en 2010 et réédité en collection de poche.
Résumé disponible sur le site de Françoise Morvan
http://francoisemorvan.com/histoire/miliciens-contre-maquisards-ou-la-resistance-trahie/
)
2 39-45 Redon sous l'occupation ( Après le départ des Anglais et l’extraordinaire épisode des frigos de Baccarat, les troupes allemandes débarquent à Redon le 21 juin 1940, soit une semaine après leur entrée dans Paris.
Notre petite ville croule sous l’afflux des refugiés qui sont accueillis au camp de la Rive, un ensemble de dix baraques recouvertes de tôles. Dès l’été 1940, de nombreuses divisions allemandes s’établissent dans la ville. Les châteaux, les hôtels particuliers, les écoles deviennent des lieux de cantonnement. La population redonnaise cohabitera, tant bien que mal, avec l’occupant germanique. Toutefois, dans l’ombre, les premiers résistants redonnais mèneront le combat au péril de leur vie, en participant à des actions périlleuses contre l’ennemi. Pourtant nombreux seront ceux qui tomberont et seront déportés en Allemagne avec peu d’espoir pour certains d’en revenir.
Ce livre retrace l’histoire de ces 4 longues années d’occupation au travers de nombreux témoignages, de plans et de photos inédites.
Préface Général Georges PHILIPPOT
)
3 Un canton breton en 1939-1945 (Vous trouverez des extraits audio de témoignages d'anciens qui ont vécu la guerre 39-45 en Centre-Bretagne. L'un des témoignages évoque l'aide apportée par le secrétaire de mairie de Plouguenast à deux familles juives.
Plus de 200 témoignages ont été collectés à l'échelle d'un canton rural pour l'écriture du livre "Un canton breton en 1939-1945. Plouguenast". Une véritable immersion dans la vie de l'époque. 2013)
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