(1940 - 18/10/1941) Sous-préfet pour l'arrondissement de La Flèche. Né en 1908 à Lyon.
Jean Roussillon
(16/08/1940 - 31/07/1943) Préfet régional de la région d'Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (1896-1970)
Maurice Cuttoli
(16/09/1940 - 18/02/1942) Sous-préfet de Mamers. Né en 1904 à Constantine (Algérie).
Victor Baptiste Jean Dissard
(17/09/1940 - 14/11/1941) Préfet de la Sarthe
Philippe Lanquine
(19/09/1941 - 21/09/1944) Sous-préfet de Mamers. Né en 1905 à Moissac.
Georges Féa
(18/10/1941 ) Sous-préfet pour l'arrondissement de Mamers. Né en 1912 à Paris.
Marcel Picot
(14/11/1941 - 08/02/1943) Préfet de la Sarthe
Lucien Porte
(08/02/1943 - 08/08/1944) Préfet de la Sarthe. Révoqué
Charles Donati
(01/08/1943 - 10/08/1944) Charles Guérin Joseph Louis Donati, Préfet régional de la région d'Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (né en 1891)
Jean-Louis Costa
(08/08/1944 - 11/12/1945) Préfet de la Libération de la Sarthe
Michel Debré
(10/08/1944 - 01/04/1945) Michel Debré dit Jacquier, Commissaire de la république de la région d’Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (1912-1996)
René Dijoud
(22/09/1944 ) Sous-préfet de Mamers
Alain Savary
(01/04/1945 - 11/05/1945) Commissaire de la république de la région d’Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (1918-1988)
Profession: Directeur d'une coopérative agricole Qualité: Résistant Nom de naissance: Jean Maurice Henri Méry Date de naissance: 17/07/1909 (Trôo)
Date de décès: 1996
Photo de Jocelyne récitant un discours à son grand-père Jean Méry (photo de celui-ci après les camps)
source photo : jocelyne quénon
crédit photo : D.R.
Etats de service et camps (Jean Méry)
source photo : jocelyne quénon
crédit photo : D.R.
Etats de service et camps Jean Méry
source photo : jocelyne quénon
crédit photo : D.R.
Jean Méry* est né le 17 juillet 1909 dans une famille très modeste qui vivait dans une maison troglodyte. Son père, Maurice, était boulanger à Trôo, tandis que sa mère Henriette (née Girard) ne travaillait pas et s'occupait de ses enfants, son fils, Jean* et ses deux filles Jeanine et Christiane. Jean Méry* épousa Jeanne née Doron* à Bessé-sur-Braye le 20 juillet 1931.
Elle possédait "des biens" et le jeune couple s'installe rue Jean-Jaurès à Bessé-sur-Braye.
Lorsque la guerre éclate, Jean Méry* était le directeur de la coopérative agricole locale. Il connaissait tous les habitants du village, qui l'avaient en haute estime.
Après l'armistice, Jean Méry* vint également en aide à plusieurs familles juives, et tout particulièrement à des Juifs étrangers, plus vulnérables à cette époque que ceux qui jouissaient de la nationalité française.
Il prit le "maquis sarthois" sous le nom de "Sergent Albert". Son réseau se trouvait aux alentours de Bessé-sur-Braye dans le canton de Saint-Calais.
Son beau-frère, Francis Sommier, employé à la SNCF, le mari de Simone Doron, la sœur de Jeanne*, participe activement à la Résistance. Blessé par une grenade, il perdit la main, mais continua à recevoir dans une cabane du jardin la radio et à émettre.
Après les grandes rafles de juillet 1942 à Paris, le couple Méry cacha sous son toit, rue Jean-Jaurès, Herman Sosnowicz, un Juif polonais, puis lui trouva une ferme abandonnée. Herman Sosnowicz put ainsi faire venir sa femme et ses deux enfants, restés à Paris.
Pendant la même période, deux autres Juifs arrivèrent à Bessé-sur-Braye. Moshé Tuchband, arrivé le 2 décembre 1941 et rejoint par sa famille le 4 décembre 1941, et Léon Sotenberg, un ami des Sosnowicz venu les rejoindre. La ferme abandonnée n'avait ni eau courante, ni électricité ; Jean Méry* réussit à trouver pour les Sosnowicz un logement plus confortable, dans une maison appartenant à une autre famille du village qui avait accepté de cacher des Juifs.
Au début de l'année 1943, Mordka, le frère de Léon Sotenberg né le 6 mars 1906 à Zakroczyn (Pologne) fut arrêté et sera déporté sans retour le 5 juin 1942 de Compiègne vers Auschwitz par le convoi n° 2. Son épouse, Mathilde née Geller et son fils Guillaume demandèrent de l'aide à Léon. Mathilde et Guillaume arrivèrent ainsi à leur tour à Bessé-sur-Braye et s'installèrent quelques temps dans la ferme abandonnée.
Certes, les conditions de vie étaient difficiles, mais ils y étaient en sécurité. Ils pouvaient aussi cultiver des légumes et cueillir des pommes, des poires ou des cerises dans le verger. Jeanne* et Jean Méry* ne leur demandaient aucune rémunération pour leur logement ni pour les fruits de la ferme.
La famille Sotenberg qui fut très vite transférée chez Rolande* et Louis Pottier* qui habitaient avec leurs enfants une ferme à Cogners, à quelques kilomètres de Bessé-sur-Braye. Ils furent hébergés dans une bâtisse sans eau courante ni électricité, située au lieu-dit Blueterie.
Auguste Pottier, maire de Cogners et père de Louis Pottier*, approuva le geste de son fils et leur procura des coupons et des cartes d'alimentation et des moyens d'existence.
Une fois par semaine, Louis Pottier* venait avec une charrette tirée par un âne leur apporter de l'eau dans un tonneau et de la nourriture.
Les Sotenberg demeurèrent à Cogners jusqu'à la Libération.
A Bessé-sur-Braye, les gens du village, qui savaient que des Juifs se cachaient dans cette bâtisse, n'en soufflèrent mot à personne. Cependant, lorsque les autorités découvrirent le secret, un autre paysan s'empressa de les aider à s'enfuir et leur trouva un refuge dans une ferme voisine.
Dénoncé pour fait de résistance, Jean Méry* est arrêté. Torturé à l'ancienne prison du Mans : il ne parla pas et sera déporté vers Neuengamme (Allemagne), au Kommando de Stoken, tandis que son compagnon, Modeste Mortier, sera déporté à Mattahausen.
Durant la débâcle, Jean Méry* est dirigé vers le camp de femmes de Ravensbrück (Allemagne) puis à Watenstedt (Allemagne). Il parvient à s'évader lors de cette autre évacuation en se laissant tomber dans un fossé avec un compagnon de misère.
Après l'arrestation de son mari, Jeanne Méry* continua seule à résister et à aider les familles juives. Elle prenait sa bicyclette la nuit pour chercher les messages des containers dans les champs étroitement surveillés.
Moïse Tuchband, 40 ans, né le 23/06/1902 à Varsovie (Pologne), son épouse Chana (dite Anna) née Zajdeman le 25/07/1899 à Varsovie (Pologne), 43 ans, et leurs enfants Zelman Boruch (dit Jean), 16 ans, né le 04/02/1926 à Varsovie (Pologne) et Vincent, 10 ans, né le 09/10/1932 à Paris, furent arrêtés à Bessé-sur-Braye.
La famille, à l'exception de David, fils aîné déficient mental qui était placé à l'hôpital psychiatrique de Vaucluse, fut déportée sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 42 du 06/11/1942. Jeanne Méry*, pendant des années, ne cessa de lui écrire et de lui envoyer des colis. Hélas, elle n'eut jamais de nouvelles de lui par la suite et elle en fut plus que peinée.
Le 11 septembre 1994, Yad Vashem a décerné à Jeanne* et Jean Méry* le titre de Juste parmi les Nations.
Le 23 juillet 1998, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Rolande* et Louis Pottier*.
Jean Méry (résistant-déporté : mon grand-père..
Par Jocelyne Quénon
(Nouvel article car le précédent, en mon nom, s'est retrouvé anonymement écrit)..
Jean Méry* est né le 17 juillet 1909 dans une famille très modeste qui vivait dans une maison troglodyte. Son père, Maurice, était boulanger à Trôo, tandis que sa mère Henriette (née Girard) ne travaillait pas et s'occupait de ses enfants, son fils, Jean* et ses deux filles Jeanine et Christiane.
Jean Méry* épousa Jeanne née Doron* à Bessé-sur-Braye le 13 mai 1909.
Elle possédait "des biens" et le jeune couple s'installe rue Jean-Jaurès à Bessé-sur-Braye.
Lorsque la guerre éclate, Jean Méry* était le directeur de la coopérative agricole locale. Il connaissait tous les habitants du village, qui l'avaient en haute estime.
Après l'armistice, Jean Méry* vint également en aide à plusieurs familles juives, et tout particulièrement à des Juifs étrangers, plus vulnérables à cette époque que ceux qui jouissaient de la nationalité française.
Il prit le "maquis sarthois" sous le nom de "Sergent Albert". Son réseau se trouvait aux alentours de Bessé-sur-Braye dans le canton de Saint-Calais.
Son beau-frère, Francis Sommier, employé à la SNCF, le mari de Simone Doron, la sœur de Jeanne*, participe activement à la Résistance. Blessé par une grenade, il perdit la main, mais continua à recevoir dans une cabane du jardin la radio et à émettre.
Après les grandes rafles de juillet 1942 à Paris, le couple Méry cacha sous son toit, rue Jean-Jaurès, Herman Sosnowicz, un Juif polonais, puis lui trouva une ferme abandonnée. Herman Sosnowicz put ainsi faire venir sa femme et ses deux enfants, restés à Paris.
Pendant la même période, deux autres Juifs arrivèrent à Bessé-sur-Braye. Moshé Tuchband, arrivé le 2 décembre 1941 et rejoint par sa famille le 4 décembre 1941, et Léon Sotenberg, un ami des Sosnowicz venu les rejoindre. La ferme abandonnée n'avait ni eau courante, ni électricité ; Jean Méry* réussit à trouver pour les Sosnowicz un logement plus confortable, dans une maison appartenant à une autre famille du village qui avait accepté de cacher des Juifs.
Au début de l'année 1943, Mordka, le frère de Léon Sotenberg né le 6 mars 1906 à Zakroczyn (Pologne) fut arrêté et sera déporté sans retour le 5 juin 1942 de Compiègne vers Auschwitz par le convoi n° 2. Son épouse, Mathilde née Geller et son fils Guillaume demandèrent de l'aide à Léon.
Mathilde et Guillaume arrivèrent ainsi à leur tour à Bessé-sur-Braye et s'installèrent quelques temps dans la ferme abandonnée.
Certes, les conditions de vie étaient difficiles, mais ils y étaient en sécurité. Ils pouvaient aussi cultiver des légumes et cueillir des pommes, des poires ou des cerises dans le verger. Jeanne* et Jean Méry* ne leur demandaient aucune rémunération pour leur logement ni pour les fruits de la ferme.
La famille Sotenberg qui fut très vite transférée chez Rolande* et Louis Pottier* qui habitaient avec leurs enfants une ferme à Cogners, à quelques kilomètres de Bessé-sur-Braye. Ils furent hébergés dans une bâtisse sans eau courante ni électricité, située au lieu-dit Blueterie.
Auguste Pottier, maire de Cogners et père de Louis Pottier*, approuva le geste de son fils et leur procura des coupons et des cartes d'alimentation et des moyens d'existence.
Une fois par semaine, Louis Pottier* venait avec une charrette tirée par un âne leur apporter de l'eau dans un tonneau et de la nourriture.
Les Sotenberg demeurèrent à Cogners jusqu'à la Libération.
En avril 1943, Rolande* et Louis Pottier* hébergèrent également la famille Pikkel venue rejoindre les Sotenberg : Israël, Malka née Deutsch le 26 mai 1905 à Szaplamber (Hongrie), Liliane (dite Laura) née en 1928 et Hermine, née en 1929.
Ils se réfugieront ensuite à Vancé, aidés par Marie-Thérèse Bazoge*.
A Bessé-sur-Braye, les gens du village, qui savaient que des Juifs se cachaient dans cette bâtisse, n'en soufflèrent mot à personne. Cependant, lorsque les autorités découvrirent le secret, un autre paysan s'empressa de les aider à s'enfuir et leur trouva un refuge dans une ferme voisine.
Dénoncé pour fait de résistance, Jean Méry* est arrêté. Torturé à l'ancienne prison du Mans : il ne parla pas et sera déporté vers Neuengamme (Allemagne), au Kommando de Stoken, tandis que son compagnon, Modeste Mortier, sera déporté à Mattahausen.
Durant la débâcle, Jean Méry* est dirigé vers le camp de femmes de Ravensbrück (Allemagne) puis à Watenstedt (Allemagne). Il parvient à s'évader lors de cette autre évacuation en se laissant tomber dans un fossé avec un compagnon de misère.
Après l'arrestation de son mari, Jeanne Méry* continua seule à résister et à aider les familles juives. Elle prenait sa bicyclette la nuit pour chercher les messages des containers dans les champs étroitement surveillés.
Moïse Tuchband, 40 ans, né le 23/06/1902 à Varsovie (Pologne), son épouse Chana (dite Anna) née Zajdeman le 25/07/1899 à Varsovie (Pologne), 43 ans, et leurs enfants Zelman Boruch (dit Jean), 16 ans, né le 04/02/1926 à Varsovie (Pologne) et Vincent, 10 ans, né le 09/10/1932 à Paris, furent arrêtés à Bessé-sur-Braye.
La famille, à l'exception de David, fils aîné déficient mental qui était placé à l'hôpital psychiatrique de Vaucluse, fut déportée sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 42 du 06/11/1942.
Jeanne Méry*, pendant des années, ne cessa de lui écrire et de lui envoyer des colis. Hélas, elle n'eut jamais de nouvelles de lui par la suite et elle en fut plus que peinée.
Le 11 septembre 1994, Yad Vashem a décerné à Jeanne* et Jean Méry* le titre de Juste parmi les Nations.
...............................
NB : Auteur : Jocelyne Quénon
[Compléter l'article] [Modifier mon article] [Supprimer mon article]
Jean Méry
Jean Méry (résistant-déporté : mon grand-père.. Par Jocelyne Quénon (Nouvel article car le précédent, en mon nom, s'est retrouvé anonymement écrit).. Jean Méry* est né le 17 juillet 1909 dans une famille très modeste qui vivait dans une maison troglodyte. Son père, Maurice, était boulanger à Trôo, tandis que sa mère Henriette (née Girard) ne travaillait pas et s'occupait de ses enfants, son fils, Jean* et ses deux filles Jeanine et Christiane. Jean Méry* épousa Jeanne née Doron* à Bessé-sur-Braye le 13 mai 1909. Elle possédait "des biens" et le jeune couple s'installe rue Jean-Jaurès à Bessé-sur-Braye. Lorsque la guerre éclate, Jean Méry* était le directeur de la coopérative agricole locale. Il connaissait tous les habitants du village, qui l'avaient en haute estime. Après l'armistice, Jean Méry* vint également en aide à plusieurs familles juives, et tout particulièrement à des Juifs étrangers, plus vulnérables à cette époque que ceux qui jouissaient de la nationalité française. Il prit le "maquis sarthois" sous le nom de "Sergent Albert". Son réseau se trouvait aux alentours de Bessé-sur-Braye dans le canton de Saint-Calais. Son beau-frère, Francis Sommier, employé à la SNCF, le mari de Simone Doron, la sœur de Jeanne*, participe activement à la Résistance. Blessé par une grenade, il perdit la main, mais continua à recevoir dans une cabane du jardin la radio et à émettre. Après les grandes rafles de juillet 1942 à Paris, le couple Méry cacha sous son toit, rue Jean-Jaurès, Herman Sosnowicz, un Juif polonais, puis lui trouva une ferme abandonnée. Herman Sosnowicz put ainsi faire venir sa femme et ses deux enfants, restés à Paris. Pendant la même période, deux autres Juifs arrivèrent à Bessé-sur-Braye. Moshé Tuchband, arrivé le 2 décembre 1941 et rejoint par sa famille le 4 décembre 1941, et Léon Sotenberg, un ami des Sosnowicz venu les rejoindre. La ferme abandonnée n'avait ni eau courante, ni électricité ; Jean Méry* réussit à trouver pour les Sosnowicz un logement plus confortable, dans une maison appartenant à une autre famille du village qui avait accepté de cacher des Juifs. Au début de l'année 1943, Mordka, le frère de Léon Sotenberg né le 6 mars 1906 à Zakroczyn (Pologne) fut arrêté et sera déporté sans retour le 5 juin 1942 de Compiègne vers Auschwitz par le convoi n° 2. Son épouse, Mathilde née Geller et son fils Guillaume demandèrent de l'aide à Léon. Mathilde et Guillaume arrivèrent ainsi à leur tour à Bessé-sur-Braye et s'installèrent quelques temps dans la ferme abandonnée. Certes, les conditions de vie étaient difficiles, mais ils y étaient en sécurité. Ils pouvaient aussi cultiver des légumes et cueillir des pommes, des poires ou des cerises dans le verger. Jeanne* et Jean Méry* ne leur demandaient aucune rémunération pour leur logement ni pour les fruits de la ferme. La famille Sotenberg qui fut très vite transférée chez Rolande* et Louis Pottier* qui habitaient avec leurs enfants une ferme à Cogners, à quelques kilomètres de Bessé-sur-Braye. Ils furent hébergés dans une bâtisse sans eau courante ni électricité, située au lieu-dit Blueterie. Auguste Pottier, maire de Cogners et père de Louis Pottier*, approuva le geste de son fils et leur procura des coupons et des cartes d'alimentation et des moyens d'existence. Une fois par semaine, Louis Pottier* venait avec une charrette tirée par un âne leur apporter de l'eau dans un tonneau et de la nourriture. Les Sotenberg demeurèrent à Cogners jusqu'à la Libération. En avril 1943, Rolande* et Louis Pottier* hébergèrent également la famille Pikkel venue rejoindre les Sotenberg : Israël, Malka née Deutsch le 26 mai 1905 à Szaplamber (Hongrie), Liliane (dite Laura) née en 1928 et Hermine, née en 1929. Ils se réfugieront ensuite à Vancé, aidés par Marie-Thérèse Bazoge*. A Bessé-sur-Braye, les gens du village, qui savaient que des Juifs se cachaient dans cette bâtisse, n'en soufflèrent mot à personne. Cependant, lorsque les autorités découvrirent le secret, un autre paysan s'empressa de les aider à s'enfuir et leur trouva un refuge dans une ferme voisine. Dénoncé pour fait de résistance, Jean Méry* est arrêté. Torturé à l'ancienne prison du Mans : il ne parla pas et sera déporté vers Neuengamme (Allemagne), au Kommando de Stoken, tandis que son compagnon, Modeste Mortier, sera déporté à Mattahausen. Durant la débâcle, Jean Méry* est dirigé vers le camp de femmes de Ravensbrück (Allemagne) puis à Watenstedt (Allemagne). Il parvient à s'évader lors de cette autre évacuation en se laissant tomber dans un fossé avec un compagnon de misère. Après l'arrestation de son mari, Jeanne Méry* continua seule à résister et à aider les familles juives. Elle prenait sa bicyclette la nuit pour chercher les messages des containers dans les champs étroitement surveillés. Moïse Tuchband, 40 ans, né le 23/06/1902 à Varsovie (Pologne), son épouse Chana (dite Anna) née Zajdeman le 25/07/1899 à Varsovie (Pologne), 43 ans, et leurs enfants Zelman Boruch (dit Jean), 16 ans, né le 04/02/1926 à Varsovie (Pologne) et Vincent, 10 ans, né le 09/10/1932 à Paris, furent arrêtés à Bessé-sur-Braye. La famille, à l'exception de David, fils aîné déficient mental qui était placé à l'hôpital psychiatrique de Vaucluse, fut déportée sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 42 du 06/11/1942. Jeanne Méry*, pendant des années, ne cessa de lui écrire et de lui envoyer des colis. Hélas, elle n'eut jamais de nouvelles de lui par la suite et elle en fut plus que peinée. Le 11 septembre 1994, Yad Vashem a décerné à Jeanne* et Jean Méry* le titre de Juste parmi les Nations. NB IMPORTANT : Jeanne et Jean Méry n'ont jamais caché la famille TUCHBEND à Bessé-sur-Braye. Cette famille avait espérer échapper aux raffles en quittant Paris (permission de 3 jours dépassées pour s'installer à Bessé). Si Jean Méry a fait des faux certificats de famille à M. Tuchband et à l'aîné de ses fils, le couple Méry ne les a pas cachés. Cette famille "circulait" librement dans le village (hélas !). Ils furent très amis avec le couple Méry. Arrêtés à Bessé puis déportés sans jamais revenir. ............................... UNE ERREUR EST SURVENUE OU MAUVAISE INFORMATION DANS LE SITE YAD VASHEM OU CETTE FAMILLE EST INDIQUEE COMME CACHEE PAR LE COUPLE MERY !
26/08/2023 Auteur : Jocelyne Quénon Source : Famille
Jean Méry (résistant-déporté : mon grand-père..
Par Jocelyne Quénon
(Nouvel article car le précédent, en mon nom, s'est retrouvé anonymement écrit)..
Jean Méry* est né le 17 juillet 1909 dans une famille très modeste qui vivait dans une maison troglodyte. Son père, Maurice, était boulanger à Trôo, tandis que sa mère Henriette (née Girard) ne travaillait pas et s'occupait de ses enfants, son fils, Jean* et ses deux filles Jeanine et Christiane.
Jean Méry* épousa Jeanne née Doron* à Bessé-sur-Braye le 13 mai 1909.
Elle possédait "des biens" et le jeune couple s'installe rue Jean-Jaurès à Bessé-sur-Braye.
Lorsque la guerre éclate, Jean Méry* était le directeur de la coopérative agricole locale. Il connaissait tous les habitants du village, qui l'avaient en haute estime.
Après l'armistice, Jean Méry* vint également en aide à plusieurs familles juives, et tout particulièrement à des Juifs étrangers, plus vulnérables à cette époque que ceux qui jouissaient de la nationalité française.
Il prit le "maquis sarthois" sous le nom de "Sergent Albert". Son réseau se trouvait aux alentours de Bessé-sur-Braye dans le canton de Saint-Calais.
Son beau-frère, Francis Sommier, employé à la SNCF, le mari de Simone Doron, la sœur de Jeanne*, participe activement à la Résistance. Blessé par une grenade, il perdit la main, mais continua à recevoir dans une cabane du jardin la radio et à émettre.
Après les grandes rafles de juillet 1942 à Paris, le couple Méry cacha sous son toit, rue Jean-Jaurès, Herman Sosnowicz, un Juif polonais, puis lui trouva une ferme abandonnée. Herman Sosnowicz put ainsi faire venir sa femme et ses deux enfants, restés à Paris.
Pendant la même période, deux autres Juifs arrivèrent à Bessé-sur-Braye. Moshé Tuchband, arrivé le 2 décembre 1941 et rejoint par sa famille le 4 décembre 1941, et Léon Sotenberg, un ami des Sosnowicz venu les rejoindre. La ferme abandonnée n'avait ni eau courante, ni électricité ; Jean Méry* réussit à trouver pour les Sosnowicz un logement plus confortable, dans une maison appartenant à une autre famille du village qui avait accepté de cacher des Juifs.
Au début de l'année 1943, Mordka, le frère de Léon Sotenberg né le 6 mars 1906 à Zakroczyn (Pologne) fut arrêté et sera déporté sans retour le 5 juin 1942 de Compiègne vers Auschwitz par le convoi n° 2. Son épouse, Mathilde née Geller et son fils Guillaume demandèrent de l'aide à Léon.
Mathilde et Guillaume arrivèrent ainsi à leur tour à Bessé-sur-Braye et s'installèrent quelques temps dans la ferme abandonnée.
Certes, les conditions de vie étaient difficiles, mais ils y étaient en sécurité. Ils pouvaient aussi cultiver des légumes et cueillir des pommes, des poires ou des cerises dans le verger. Jeanne* et Jean Méry* ne leur demandaient aucune rémunération pour leur logement ni pour les fruits de la ferme.
La famille Sotenberg qui fut très vite transférée chez Rolande* et Louis Pottier* qui habitaient avec leurs enfants une ferme à Cogners, à quelques kilomètres de Bessé-sur-Braye. Ils furent hébergés dans une bâtisse sans eau courante ni électricité, située au lieu-dit Blueterie.
Auguste Pottier, maire de Cogners et père de Louis Pottier*, approuva le geste de son fils et leur procura des coupons et des cartes d'alimentation et des moyens d'existence.
Une fois par semaine, Louis Pottier* venait avec une charrette tirée par un âne leur apporter de l'eau dans un tonneau et de la nourriture.
Les Sotenberg demeurèrent à Cogners jusqu'à la Libération.
En avril 1943, Rolande* et Louis Pottier* hébergèrent également la famille Pikkel venue rejoindre les Sotenberg : Israël, Malka née Deutsch le 26 mai 1905 à Szaplamber (Hongrie), Liliane (dite Laura) née en 1928 et Hermine, née en 1929.
Ils se réfugieront ensuite à Vancé, aidés par Marie-Thérèse Bazoge*.
A Bessé-sur-Braye, les gens du village, qui savaient que des Juifs se cachaient dans cette bâtisse, n'en soufflèrent mot à personne. Cependant, lorsque les autorités découvrirent le secret, un autre paysan s'empressa de les aider à s'enfuir et leur trouva un refuge dans une ferme voisine.
Dénoncé pour fait de résistance, Jean Méry* est arrêté. Torturé à l'ancienne prison du Mans : il ne parla pas et sera déporté vers Neuengamme (Allemagne), au Kommando de Stoken, tandis que son compagnon, Modeste Mortier, sera déporté à Mattahausen.
Durant la débâcle, Jean Méry* est dirigé vers le camp de femmes de Ravensbrück (Allemagne) puis à Watenstedt (Allemagne). Il parvient à s'évader lors de cette autre évacuation en se laissant tomber dans un fossé avec un compagnon de misère.
Après l'arrestation de son mari, Jeanne Méry* continua seule à résister et à aider les familles juives. Elle prenait sa bicyclette la nuit pour chercher les messages des containers dans les champs étroitement surveillés.
Moïse Tuchband, 40 ans, né le 23/06/1902 à Varsovie (Pologne), son épouse Chana (dite Anna) née Zajdeman le 25/07/1899 à Varsovie (Pologne), 43 ans, et leurs enfants Zelman Boruch (dit Jean), 16 ans, né le 04/02/1926 à Varsovie (Pologne) et Vincent, 10 ans, né le 09/10/1932 à Paris, furent arrêtés à Bessé-sur-Braye.
La famille, à l'exception de David, fils aîné déficient mental qui était placé à l'hôpital psychiatrique de Vaucluse, fut déportée sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 42 du 06/11/1942.
Jeanne Méry*, pendant des années, ne cessa de lui écrire et de lui envoyer des colis. Hélas, elle n'eut jamais de nouvelles de lui par la suite et elle en fut plus que peinée.
Le 11 septembre 1994, Yad Vashem a décerné à Jeanne* et Jean Méry* le titre de Juste parmi les Nations.
NB IMPORTANT :
Jeanne et Jean Méry n'ont jamais caché la famille TUCHBEND à Bessé-sur-Braye. Cette famille avait espérer échapper aux raffles en quittant Paris (permission de 3 jours dépassées pour s'installer à Bessé). Si Jean Méry a fait des faux certificats de famille à M. Tuchband et à l'aîné de ses fils, le couple Méry ne les a pas cachés. Cette famille "circulait" librement dans le village (hélas !). Ils furent très amis avec le couple Méry.
Arrêtés à Bessé puis déportés sans jamais revenir.
...............................
UNE ERREUR EST SURVENUE OU MAUVAISE INFORMATION DANS LE SITE YAD VASHEM OU CETTE FAMILLE EST INDIQUEE COMME CACHEE PAR LE COUPLE MERY !
26/08/2023 Auteur : Jocelyne Quénon Source : Famille
Chronologie[Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]
Pas de travaux actuellement sur ce sujet… Vous pouvez mettre le votre en ligne sur le site ajpn.org.
Autres articles parus dans le site de l'AJPN 1 Lucienne Clément de L'Épine (Juste parmi les Nations qui plaçait des enfants Juifs dans des familles de la Sarthe. )
*** Recherche descendants et famille Déposée le 04/01/2018
Je recherche des descendants de la famille d'Herman Sosnowicz qui fut caché par Jean et Jeanne Méry à Bessé-sur-Braye avec leur enfant...Ils n'ont pas, à notre connaissance, été arrêtés à Bessé-sur-Braye ni dans la Sarthe (d'après les listings étudiés) ! Ainsi que des descendants de la Famille Sotemberg (d'abord cachée à Bessé-sur-Braye chez Jean et Jeanne Méry (alors rue Jean Jaurès) puis chez la famille Pottier (agriculteur) à Cogners. A tout hasard si des membres de la famille Touchband (hélas arrêtée) sauf le cadet placé en institution ?...pouvaient se manifester ? Merci
[répondre]
Répondue le 04/01/2018
Bonjour
Avez vous consulter le dossier de la famille MERY qui a été reconnu comme juste ?
Peut être trouverez vous des noms de descendants ?
Répondue le 04/01/2018
essayez aussi les pages blanches sur internet en tapant le nom des familles que vous recherchez.... Ca peut marcher.
Répondue le 04/01/2018
Excusez moi d'insister mais les pages blanches sur internet peuvent vraiment vous aider.
cordialement
Répondue le 04/01/2018
Merci : j'ai déposé cette annonce dans la page de Jean Méry (mon grand-père) reconnu comme Juste !
*** Régine Kowitch-Kozuchowicz Galatola (faux nom : Schlosser) Déposée le 22/12/2017
RÉGINE KOWITCH-KOZUCHOWICZ GALATOLA (FAUX NOM : SCHLOSSER)
Qui a caché cette personne qui est née en 1934 à Paris ? J'ai été contactée via l'association Claims pour informations. Régine Kowitch-Kozuchowicz épouse Galatola (vivant à New-York) affirme avoir été cachée chez Jean et Jeanne Méry à Bessé-sur-Braye (Sarthe) sous le faux nom de Schlosser...En dépit de mes recherches et du journal que j'ai tenu pendant des années, récoltant les actes de mes grands-parents, ce nom ne figure pas. Ma mère (85 ans) donc ayant pratiquement le même âge que cette personne ne se souvient absolument pas d'elle (vrai nom et faux nom ni de sa famille). Je ne la vois pas non plus (ainsi que sa famille citée en titre) dans la liste des personnes juives cachées en Sarthe. Qui a des renseignements afin que je puisse donner une réponse définitive à l'association Claims à Frankfort (Allemagne) ! MERCI (urgent) - [répondre]
[répondre]
Avertissement Les informations affichées sur le site de ajpn.org sont fournies par les personnes qui contribuent à l'enrichissement de la base de données. Certaines, notamment les témoignages, ne peuvent être vérifiées par ajpn.org et ne peuvent donc pas être considérées d'une fiabilité totale. Nous citons les sources de ces informations chaque fois qu'elles nous sont communiquées. Toutes les demandes de rectification de données erronées sont bienvenues et, dans ce cas, les corrections nécessaires sont appliquées dans les meilleurs délais en citant la source de ces corrections. C'est par cette vigilance des visiteurs de notre site que nous pouvons assurer la qualité des informations conservées dans la base de données ajpn.org
Justes parmi les Nations - Righteous among the Nations - De Gerechten mank de Völker - Giusti tra le nazioni - Drept între popoare - Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy wsród Narodów Swiata - Rechtvaardige onder de Volkeren - Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy - Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos entre les Nacions