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Manche

Région :
Normandie
Département :
Manche

Préfets :
Maurice Luchaire
(1927 - 1940) Sous-préfet de Cherbourg
Fernand Coutenceau
(1940 - 1941) Sous-préfet de Cherbourg
René Bouffet
(1940 - 08/1942) Préfet de la Seine-Inférieure et à partir de 1941 Préfet régional de la région de Rouen (Calvados, Eure, Manche, Orne et Seine-Inférieure (= Seine-Maritime). Arrêté et révoqué par la Résistance le 19 août 1944 (1896-1945)
M. Dop
(1940 - 01/1943) Sous-préfet d'Avranches. Adhérant au RNP, au MSR, puis à la Milice.
Gaston Mumber
(25/09/1940 - 16/06/1942) Préfet de la Manche. Sécretaire général du Rhône pour la police. Nommé préfet de la Somme
Fernand Coutenceau
(1940 - 1941) Sous-préfet de Cherbourg
Louis Just
(1941 - 1941) Sous-préfet de Cherbourg
André Parmentier
(1942 - 19/08/1944) André Auguste Parmentier, Préfet régional de la région de Rouen (Calvados, Eure, Manche, Orne et Seine-Inférieure (= Seine-Maritime). Arrêté et révoqué par la Résistance, il est relevé de sa condamnation pour faits de Résistance (1896-1991)
M. Moreigne
(1942 - 1942) Sous-préfet de Cherbourg
Louis Dupiech
(1942 - 1942) Sous-préfet de Cherbourg
Lionel Audigier
(06/1942 - 06/06/1944) (1909-1944), directeur de cabinet de René Bousquet puis sous-préfet de Cherbourg, mort à la prison de Saint-Lô sous les bombardements.
Henri Faugère
(16/06/1942 - 14/05/1944) (1900-1970) Préfet de la Manche. Arrêté par les Allemands le 15 mai 1944 puis déporté à Eisenber le 26 juin. Devient préfet de la Charente-Maritime en juillet 1945.
Raymond Jacquet
(1944 - 1944) Sous-préfet de Cherbourg
Louis Dramard
(1944 - 1944) Louis Marie Charles Dramard, Préfet régional de la région de Rouen (Calvados, Eure, Manche, Orne et Seine-Inférieure (= Seine-Maritime)
Francis Bourdin
(1944 - 1944) Sous-préfet de Cherbourg
Max Moulins
(1944 - 1945) Sous-préfet de Cherbourg
Édouard Lebas
(18/11/1944 - 11/05/1946) Résistant. Nommé préfet de l’Orne pour 3 mois. Devient inspecteur général de l'Administration en 1952, puis député de la Manche entre 1958 et 1962
Henri Bourdeau de Fontenay
(29/08/1944 - 31/03/1946) Commissaire régional de la République de la région de Rouen (Calvados, Eure, Manche, Orne et Seine-Inférieure (= Seine-Maritime) (1900-1969)

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Juste parmi les Nations

Angèle Parigny


Dossier Yad Vashem : 13051
Remise de la médaille de Juste : 2015
Sauvetage : Saint-Hilaire-du-Harcouët 50600 - Manche
Profession: Propriétaire d'un bar-tabac
Religion : Catholique
Nom de naissance: Vandouer
Nom d'épouse: Parigny
Date de naissance: 23/10/1902
Date de décès: 22/04/1998
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Angele-Parigny
Angèle* et François Parigny*
source photo : Yad Vashem
crédit photo : D.R.
Notice

François Parigny et son épouse Angèle née Vaudouer, ont trois enfants et habitent à Saint-Hilaire-du-Harcouët où ils sont propriétaire d’un bar-tabac au centre de la petite ville, rue de Mortain. Ils ont deux garçons, Michel âgé de 15 ans, Daniel âgé de 8 ans et une fille Claudine âgée de 12 ans.
Catholiques, ils vont sauver et protéger Marion Deichmann de novembre 1943 à décembre 1944.

Kurt Deichmann est originaire d’Allemagne. Il est employé à Karlsruhe dans une firme d’importation de lainages, dont le propriétaire est Isidore Aron.
En juillet 1931, Kurt épouse Alice, la fille d’Isidore Aron et de Bertha née Bock. La famille vit confortablement à Karlsruhe. Marion naît en 1932.

En 1933, les persécutions antisémites commencent. L’entreprise est saccagée. Isidore Aron liquide ses affaires et part habiter avec sa femme Bertha à Sarrebruck alors sous mandat de la Société des Nations.

Kurt reste encore quelques mois à Karlsruhe, mais il ne trouve plus de travail et au printemps 1934, il vient s’installer avec sa famille à Remich au Luxembourg. La vie devient difficile et la discorde règne au sein du couple qui décide de se séparer.

En octobre 1938, Kurt quitte le Luxembourg, transite par la Belgique, et le 26 janvier 1939, il s’embarque avec ses parents pour Rio de Janeiro pour rejoindre un frère aîné Éric Deichmann.
Alice refuse de partir.

Après le départ de Kurt, Alice et Marion quittent Remich pour Luxembourg ville. Leur vie devient encore plus précaire.

Alice avait un frère installé à Londres, Martin Aron, et un frère à Paris, Paul Aron, que sa mère Bertha Aron avait rejoint après la mort d’Isidore Aron, début mars 1938.
En mars 1940, une lettre des services luxembourgeois lui indique que son visa provisoire n’est pas renouvelé et qu’elle doit quitter le Luxembourg avec sa fille.

Le 10 mai 1940, les troupes allemandes envahissent le Luxembourg. Après avoir tenté en vain d’émigrer au Brésil, Alice décide de rejoindre sa famille à Paris.

À la fin de l’été 1940, elle réussit à trouver un passeur à Bruxelles. Ni Marion ni elle n’ont de visa. Après de nombreuses péripéties, elles parviennent chez Paul Aron qui habite avec sa mère Bertha Aron dans le 14e arrondissement. Peu après leur arrivée, Paul s’engage dans la Légion Etrangère.

Ayant peu de ressources, elles s’installent dans un studio rue Caffarelli dans le 3e arrondissement où elles habitent jusqu’en juillet 1942.
L’année 1940-1941 est une année d’adaptation. Marion parle très peu le français. Elle est inscrite à l’école primaire. Sa mère Alice et sa grand-mère Bertha Aron sont très isolées.

Le matin du 16 juillet 1942, deux policiers en civil viennent arrêter Alice chez elle rue Caffarelli dans le Marais et l’arrachent à sa fille qui reste seule avec sa grand-mère. Elle est emmenée à Drancy et sera déportée sans retour à Auschwitz par le convoi n° 12 du 29 juillet 1942. Elle est assassinée dès son arrivée.
Un peu plus tard dans la journée, un Juif allemand membre du Comité d'Assistance aux Réfugiés (CAR), fondé en 1936 pour venir en aide aux Juifs Allemands, les invite à quitter leur domicile. Bertha Aron restera cachée chez une dame alsacienne, à Vanves, en proche banlieue parisienne. Présentée comme une parente, elle y restera jusqu'à la Libération en août 1944.
Dans un état second, désemparée, Marion va de placement en placement.

En septembre 1942, elle est placée chez une modiste et doit livrer des chapeaux. Elle n’est pas bien traitée, fait une fugue, se réfugie chez une chapelière qui ne peut la garder. Elle connaît encore plusieurs placements.

Durant l’hiver 1943, après un long voyage avec une accompagnatrice, elle est confiée à la famille Parigny à Saint-Hilaire-du-Harcouët dans la Manche.
François et Angèle Parigny sont propriétaires d’un bar-tabac et habitent avec leurs enfants Michel, Daniel et Claudine. Marion sera traitée comme une enfant de la famille.
Elle va avec Claudine dans une école catholique, L’Immaculée Conception et vit sans être cachée. Marion est baptisée et fait sa première communion.
Il y a beaucoup d’Allemands dans la région et une chambre de la maison sera même réquisitionnée pour un soldat allemand.

Quelques jours avant le débarquement, François et Angèle Parigny sont avertis par des tracts de bombardements alliés. François Parigny va se réfugier avec sa famille et Marion dans la ferme de son frère à une dizaine de kilomètres de Saint-Hilaire-du-Harcouët, à Vérolay, une ferme près de Saint-Brice-de-Landelles.
Les moissons et la vie à la campagne lui laisseront de bons souvenirs, même si la bataille de Mortain fait rage.

Le 14 juin 1944, la ville est bombardée et détruite à 80 %. La maison de François et Angèle Parigny est détruite.
À la fin de l’été, tous reviennent vivre dans des baraquements.

Fin 1944, son oncle, Paul Aron retrouve la trace de Marion, vient la rechercher et la ramène à Paris où se trouve sa grand-mère Bertha Aron qui a survécu. Ils vont vivre pendant plusieurs mois dans le lieu de regroupement familial appartenant à l’ORT rue des Rosiers. Ils attendront en vain le retour d’Alice.
A l'automne 1945, ils apprennent par un service de recherche qu'elle a été déportée de Drancy à Auschwitz le 29 juillet 1942 et qu'elle ne fait pas partie des rescapés de ce convoi...

Marion retournera en vacances chez François et Angèle Parigny en 1945 et 1946.

Le 22 septembre 1947, Paul Aron, sa mère Bertha Aron et sa nièce Marion arrivent à New York en bateau.
Paul Aron trouva rapidement du travail et acheta un appartement spacieux pour sa famille.

Marion chercha à retrouver son père Kurt Deichmann, mais sa lettre restera sans réponse, jusqu'en décembre 1980..

Une fois ses études d'infirmière terminées, Marion reviendra à Saint-Hilaire-du-Harcouët en 1953, mariée à un officier de l'US Air Force stationné en France. En 1955, il est réaffecté aux Etats-Unis. L'un des quatre enfants est né en France, les autres aux USA.

Sa grand-mère bien-aimée ne s'est jamais installée aux États-Unis. En 1956, Bertha Aron quitte l'Amérique et s'installe à Londres pour vivre avec son fils et l'oncle de Marion, Martin. Elle y meurt en 1973.

En 1967, elle revient s'installer en France avec sa famille et Marion rejoint l'Organisation mondiale de la santé à Genève, vivant à proximité immédiate du côté français de la frontière.

Elle garde le contact avec ses sauveurs jusqu’en 1973, année du décès de Bertha Aron et de François Parigny.

44 ans plus tard, Marion rencontre enfin son père Kurt Deichmann en avril 1981. Il décèdera en février 2000.

À sa retraite, elle s'installe non loin de Genève en France et écrit un livre sur sa vie.
À la publication de son livre Je voudrais que son nom apparaisse partout en 2012, le lien d’amitié a pu se renouer avec Claudine et Daniel Parigny, seuls survivants de cette généreuse famille. Ce livre sur sa vie honore surtout la mémoire de sa mère

En 2015, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à François et Angèle Parigny.

En 2020, Marion déménage aux Etats-Unis pour se rapprocher de ses enfants.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem



Réseau de sauvetage
François Parigny

 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Angèle Parigny
Marion Deichmann (Fille de Kurt)

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