Serge Ejnès à Reims en 1996
source photo : Arch.
crédit photo : D.R.
Histoire
Eliezer Ejnès et Haya Léa, née Edelsztein, s'étaient établis à Reims avant la guerre et vivaient avec leurs trois fils nés à Lublin (Pologne), Henri, né en 1921, Maurice, né en 1923, et Serge, né en 1924.
En 1941, la situation des Juifs dans la France occupée devint de plus en plus difficile et les arrestations se multiplièrent.
En 1941, Daniel Bachet* avait 16 ans, son ami Serge Ejnès, 17 ans. Daniel * était protestant, Serge était juif. Ils s’étaient connus à l’école pratique de commerce et étaient tous deux apprentis auprès d'André Laurent*, contremaître dans une usine textile de Reims.
Au début de l'année 1942, M. et Mme Ejnès apprirent qu'ils étaient sur la liste des Juifs à arrêter et quittèrent leur appartement. Leurs trois fils se réfugièrent chez André* et Lucienne Laurent* qui avaient proposé leur aide.
Au bout de deux mois, Henri et Maurice quittèrent Reims et Serge vécut encore un an et demi chez par André* et Lucienne Laurent* avant de s'enfuir à son tour.
Serge quitte Reims à son tour avec une carte d'identité sans tampon juif fournie par le secrétaire de police Bouvy, mais portant sa vraie identité.
Il se réfugie à Montluçon puis à Lyon, où en 1943 il se sent menacé d’arrestation. Son frère Maurice Ejnès entré dans la résistance était alors recherché.
Dans un courrier codé Serge fit comprendre à son ami Daniel * qu’il avait besoin d’aide. Daniel * lui fit parvenir sa propre carte d’identité cachée dans un petit colis de pommes de terre envoyé par la poste. Au commissariat de Reims, Daniel * déclara la perte de sa carte et s’en fit délivrer une nouvelle. C’est ainsi qu’il y eut alors deux Daniel Bachet*, le vrai à Reims, le faux à Lyon.
« J’ai l’impression de ne pas avoir fait grand-chose. Je lui ai envoyé ma carte d’identité. Il a changé la photo. J’ai dit au commissaire que j’avais perdu mes papiers et il m’en a fait d’autres ».
Dans Reims meurtrie, Serge Ejnès est revenu, après guerre, avec ses parents et ses 2 frères Henri et Maurice, résistants, grâce à Daniel Bachet*, André* et Lucienne Laurent*, la famille Batteux et d'autres Justes qui, au cours de leur fuite d'une ville a l'autre, les ont aidé à échapper a l'ennemi nazi.
Après la guerre, Henri et Serge créent Joliform/Jerf, entreprise de textile qui emploira près de 500 personnes à Reims, Epernay et Château-Porcien.
Serge Ejnès a écrit l'histoire de la communauté juive de Reims, Histoire des Juifs de Reims pendant la Seconde guerre mondiale, avec les témoignages de plusieurs déportés.
Il a épousé Hélène Lerner. Ils auront des enfants, Michèle, Daniel et Nicole, des petits-enfants et des arrières petits-enfants.
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