D’origine belge, Anne Vallaeys est née en 1951 à Yangambi, sur les rives du fleuve Congo, où elle vécut ses dix premières années entre savanes et forêts primaires. Après un cycle d’histoire à la Sorbonne, elle est de l’équipe fondatrice du quotidien Libération, en 1973. Envoyée spéciale permanente à Marseille. Elle quitte la presse en 1981 et signe un contrat avec l’éditeur Jean-Claude Lattès. Avec Alain Dugrand, son compagnon, elle est l’auteur d’une trilogie romanesque, Les Barcelonnettes, qui va l’amener au Mexique. D’autres romans suivront comme Coup de Bambou, Agua Verde, puis La mémoire du papillon. Ils constituent un ensemble où Anne Vallaeys traite des passions quand elles sont confrontées à la vigueur des éléments naturels, à l’étrangeté des décors, à la solitude, aux solidarités humaines.
Outre la littérature romanesque, elle publie deux essais proches de ses préoccupations : Sale temps pour les saisons est consacré à l’intolérance des sociétés urbaines à l’égard du temps qu’il fait. Fontainebleau, la forêt des passions retrace l’histoire du plus grand massif forestier d’Europe occidental, planté par la main de l’homme sous les premiers monarques.
En 2002, c’est la parution d’une chronique, Les Filles (éditions Fayard). Il s’agit là du récit d’une année scolaire d’un groupe de lycéennes d’un bourg de la grande banlieue parisienne. Ou comment le bac, étape initiatique, permet d’accéder à l’age adulte en brisant, hélas, les solidarités enfantines.
À l’automne 2004, Anne Vallaeys publie Médecins sans frontières, la biographie (éditions Fayard). Dans ce gros récit de 764 pages, l’auteur retrace l’histoire de la plus célèbre des ONG françaises, couronnée par le Prix Nobel de la paix en 1999.
Anne Vallaeys publie en 2008 Dieulefit ou Le miracle du silence enquête sur un village où la résistance est une vertu constituante de l’honneur, à laquelle on ne déroge pas : elle a recueilli les témoignages des enfants d’alors, à Dieulefit elle a rencontré des hommes et des femmes aussi résolus qu’hier, elle a consulté les archives. Son talent d’écrivain a fait le reste. Elle a reconstitué cette aventure collective aussi extraordinaire que méconnue, pas d’héroïsme, non, mais une manière d’être. Les Dieulefitois préfèrent parler d’humanité, tout simplement.
Deux mille cinq cents personnes habitaient Dieulefit, un village parmi d'autres en Drôme provençale. Quand la guerre éclata. A l'école de Beauvallon, les 'directrices accueillirent aussitôt les enfants juifs. Et leurs parents, bientôt. À la mairie, une employée d'une vingtaine d'années commença à fabriquer des faux-papiers. D'autres réfugiés arrivèrent, des anonymes, mais des peintres, des poètes, des artistes et des philosophes encore. Et d'autres maisons s'ouvrirent. A l'école, les enfants se serrèrent un peu plus sur les bancs, et la secrétaire de mairie devint une faussaire patentée. La population grimpa jusqu'à cinq mille personnes. Le bourg accueillait ainsi autant de pourchassés qu'il comptait de natifs. Pas un seul ne sera arrêté. Nul ne sera dénoncé. Pendant les quatre années les plus sombres de notre histoire, ce petit village devint la " capitale intellectuelle de la France ", disait Pierre Vidal-Naquet qui s'y réfugia, enfant. Dieulefit sut désobéir, dire non aux lois iniques.
Biographie de l'auteur
Anne Vallaeys a recueilli les témoignages des enfants d'alors, à Dieulefit elle a rencontré des hommes et des femmes aussi résolus qu'hier, elle a consulté les archives. Son talent d'écrivain a fait le reste. Elle a reconstitué cette aventure collective aussi extraordinaire que méconnue, pas d'héroïsme, non, mais une manière d'être. Les Dieulefitois préfèrent parler d'humanité, tout simplement.
Liens externes
[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était Ancelle. Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 Dieulefit et l'homme le confirma (Critique de Bruno Frappat, dans La Croix. Aux pires périodes de la seconde guerre mondiale, un millier de réfugiés seront passés par Dieulefit. Anne Vallaeys nous raconte une histoire : celle des habitants qui firent de leur village un havre de paix. Caché, s'y cacher, y être caché. Dans son joli récit, Anne Vallaeys s'y promène en reporter sur les traces d'une saga discrète, héroïque, silencieuse en effet et un peu oubliée : celle des habitants de Dieulefit qui, durant la Seconde Guerre mondiale, firent de leur village un havre de paix, un refuge pour les proscrits, une halte bénéfique au flanc d'une histoire faite de violences et d'exils. )
3 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? Il mène une enquête, cherche des témoins ou des descendants de témoins, évoque la figure de Si Kaddour Ben Ghabrit, directeur de l’Institut musulman de la Mosquée de Paris de 1926 à 1954, fait allusion à d’autres personnages qu’il a rencontrés, et plaide pour une reconnaissance mémorielle d’actes de solidarité, de sauvetage, de juifs par des musulmans durant cette période. Et pour leur reconnaissance et inscription sur le mémorial de Yad Vashem. Cet ouvrage est fréquemment mentionné par voie de presse, avec force sympathie. Mais… rares sont les critiques, positives ou négatives, réellement argumentées. On a le sentiment que ce livre est légitime, généreux, qu’il "tombe" bien en cette période. C'est ce que le sociologue américain Merton avait repéré dans les phénomènes d'identification et de projection même si le rapport à la réalité est totalement extérieur. Aujourd'hui, l'Arabe musulman, sauveteur de juifs, devient un type idéal auxquels de nombreux musumans ont envie de croire. La réalité n'est pas celle-ci, mais peu importe ! On reproduit la quatrième de couverture du livre (qu'on n'a pas lu), on ose quelques citations d’extraits… Mais personne ne se hasarde à une évaluation de la validité historique de sa teneur. )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) ) 7 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
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