Jean Boyer

	Assis : Louise Boyer, 1re à gauche, Monsieur, jeune homme, Jean Boyer, 4e, Monsieur, Boulogne-sur-Gesse, été 1942 source photo : Yad Vashem crédit photo : D.R.

Jean Boyer*, né en 1888, est professeur d'allemand. Il épouse Louise* née Lamolle en 1895. Ils ont un fils, Pierre, né le 25/01/1923 à Toulouse.

Durant l'occupation, Jean Boyer* est professeur d'allemand à l'université de Toulouse.
Pierre est étudiant à la faculté de droit et des lettres de Toulouse.

Diego Diaz* demande à Louise* et Jean Boyer*, professeur d'allemand à l'université, d'accueillir Annie Thieberger.

Richard Thieberger, né en 1913 en Autriche. Très jeune, il rencontre Oskar Jelinek, écrivain juif autrichien né à Brno (Tchécoslovaquie). Richard Thieberger montre très vite un intérêt pour le langage, le théâtre et la littérature. Il obtient un doctorat de philosophie à l'université de Vienne et des diplômes d'Etudes germaniques et romanes.
A l'automne 1934, il arrive à Paris, avec son épouse Jenny née Weiss, dans le cadre d’un échange franco-autrichien. Richard Thieberger avait obtenu un poste d’assistant d'allemands au Lycée de garçons à Reims.
De 1936 à 1939, Richard Thieberger est chargé de cours à l’Université de Caen.
En 1938, le couple obtient la nationalité française.

Leur première fille, Annie Eveline, naît en 1939.
En septembre, Richard est mobilisé. Jenny et Jacqueline fuient Caen.
La famille se retrouve à Poitiers où Richard est démobilisé en aout 40.

En janvier 1941, Richard est chargé de cours à l’Université de Toulouse.
La famille, munie de faux papiers au nom de Ribéral, habite au 1er étage d’un immeuble de Toulouse où logent des personnes d’origine étrangère, des réfugiés espagnols – dont la famille du docteur Diego Diaz*. Avec son épouse, Carmen, et leurs trois jeunes enfants, ils occupent le rez-de-chaussée de l’immeuble. Depuis 1941, Diego Diaz* participait à la Résistance.

En 1944, une seconde fille, jacqueline, naît chez Richard et Jenny Thieberger.

Le 3 mars 1944, la Gestapo fait irruption dans l’immeuble, frappe à la porte des Diaz en demandant après les Thieberger. Le Docteur Diego Diaz* feint l’incompréhension.
La Gestapo part se renseigner auprès de la concierge. Diego Diaz* monte au 1er étage et prévient Jenny Thieberger, seule avec ses enfants. Il lui conseille de se réfugier dans une mansarde du 5ème étage, de sorte que lorsque la Gestapo revient à l’appartement des Thieberger, en pointant un fusil dans le dos de Diego Diaz*, il est vide.

Jenny Thieberger confie la petite Jacqueline à Carmen Diaz.
Annie est confiée à Louise* et Jean Boyer* à la demande de Diego Diaz*.
Jenny Thieberger part alors prévenir son mari.
Le même jour, Louise* et Jean Boyer* prennent contact avec l’Archevêque Jules Saliège et les membres de la famille Thieberger sont répartis dans différents endroits sûrs.

A la Libération, de retour à Toulouse, Richard Thieberger reprend l’enseignement de la littérature autrichienne à l'université de Toulouse et fonde l’Université du soir.
A partir de 1949, Richard Thieberger mène plusieurs études sur Oskar Jellinek.

Il sera professeur d'allemand à l'université de Nice, de 1967 à 1982.

Les familles Thieberger, Diaz et Boyer ont gardé des liens affectifs très forts.

Le 29 Août 2013, L’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Diego Diaz* et à Louise* et Jean Boyer*,.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem